Karl Blackburn possède une feuille de route impressionnante dans le domaine entrepreneurial. Il a œuvré notamment dans le domaine de l’alimentation et de l’immobilier avant de s’investir dans le CPQ.
Avant sa conférence, Karl Blackburn avait été convié à faire une tournée industrielle dans Sorel-Tracy en compagnie notamment du maire, Patrick Péloquin, de représentants de la Société des parcs industriels, de Développement économique Pierre-De Saurel (DEPS), du Groupe Océan et du terminal portuaire QSL.
« Sorel-Tracy est propice aux initiatives industrielles et possède un grand potentiel de croissance avec ses six millions de pieds carrés pour accueillir de nouvelles entreprises », remarque M. Blackburn.
Ce dernier a aussi remarqué que Sorel-Tracy n’était pas exempt des problèmes qui touchent les autres régions, soit la pénurie de main-d’œuvre et le logement, mais aussi de pouvoir compter sur suffisamment d’énergie (électrique par exemple) pour dynamiser ce potentiel. « Votre écosystème économique et historique est basé sur les chantiers maritimes », a remarqué M. Blackburn.
Interrogé justement au sujet d’un éventuel retour de l’industrie maritime à Sorel-Tracy, M. Blackburn ne voit pas pourquoi cela ne se ferait pas. « Vous avez la voie maritime, le transport par train et par autoroute », de mentionner M. Blackburn.
Ce qui l’a amené à parler du projet du port de Montréal à Contrecœur. « Nous, du CPQ, sommes complètement derrière ce projet. Des interventions auprès du gouvernement fédéral ont été faites, d’ailleurs, par le CPQ en faveur de cette initiative. Le transport maritime est en pleine croissance partout dans le monde et le port de Montréal ne suffira pas aux besoins futurs. Contrecœur peut s’avérer un complément important pour cette offre, pour l’écosystème maritime et c’est structurant pour notre économie », croit le président du CPQ.
Immigration et pénurie de main-d’œuvre
Lors de sa conférence, Karl Blackburn a d’abord expliqué en quoi consistait le rôle du CPQ, une organisation dont la mission est de défendre les intérêts des employeurs du Québec. « La santé et la sécurité au travail est aussi l’un de nos chevaux de bataille. Nous sommes une organisation d’influence. Notre priorité, c’est que chaque décision du gouvernement favorise une prospérité économique ».
Karl Blackburn a rappelé que le rôle de l’éducation est un facteur important dans la création de la richesse. « Une personne sur deux ne parvient pas à comprendre ce qu’il lit au Québec », se désole M. Blackburn.
Et la pénurie de main-d’œuvre? « C’est une mauvaise nouvelle économique. Il y a 50 % des employeurs qui en subissent les conséquences économiques. On perd des milliards de dollars à cause de cette pénurie », avance-t-il.
Quant à l’immigration, il faudrait, selon lui, accueillir 1,6 million de nouveaux arrivants pour combler tous les besoins en emplois d’ici 2030.