Malgré ses multiples consultations et traitements pour sa hanche, et malgré ses nombreuses tentatives à patiner tout en suivant les conseils des professionnels de la santé, un retour sur la glace à un niveau compétitif sans douleur n’est pas possible pour elle. « Le patin m’a permis de devenir la femme forte, tenace et ambitieuse que je suis. J’ai vécu des moments inoubliables dans ce sport, rencontré des gens extraordinaires et eu la chance de faire des voyages exceptionnels. J’étais prête à beaucoup pour atteindre mes rêves et je suis fière d’en avoir réalisé la grande majorité », a-t-on pu lire sur sa page Facebook.
Kim a commencé sa carrière de patineuse très tôt, à trois ans, et elle était inscrite au Club de patinage artistique (CPA) de Sorel-Tracy dès l’année suivante. « C’est mon grand-père Mario DeGuise, impliqué dans le hockey, qui m’a recommandé d’apprendre à patiner », de rappeler Kim.
On peut dire que son grand-père a eu du pif. Les costumes, les brillants, tout le glamour rattachés au patin artistique ont séduit la petite Kim. Modeste, elle a toujours affirmé qu’elle n’était pas nécessairement talentueuse. « Les succès que j’ai obtenus, je les attribue au travail. J’ai vraiment travaillé fort, j’ai investi beaucoup de temps et j’y suis allé un but à la fois, une étape à la fois », mentionne celle qui a pratiqué aussi la natation, le soccer et la gymnastique. Chaque fois qu’elle atteignait un objectif, elle voulait encore aller plus loin.
Championne canadienne
C’est à 10 ans que le patinage artistique est devenu sérieux pour elle. « J’ai participé à mes premiers Championnats canadiens chez les juvéniles. Je me suis qualifiée à 10 ans en novembre et j’y ai participé à 11 ans en février », raconte celle qui répète que c’est à force de travail qu’elle a atteint de hauts niveaux. « Je ne suis pas une patineuse talentueuse. J’ai pris plus de temps que les autres à bien maîtriser les techniques », justifie Kim.
En 2014, elle remporte les Championnats canadiens juniors. Elle prend part à des compétitions internationales et se rend en Russie, en 2017, où elle s’est entraînée deux semaines auprès de patineurs expérimentés. Une expérience inoubliable qui demeure un de ses plus beaux souvenirs, lequel s’ajoute à celui d’avoir participé, comme doublure, au tournage d’une série diffusée sur Netflix.
En 2018, elle a participé à la qualification pour les Jeux olympiques. « J’ai terminé au sixième rang, mais ils ne prenaient que les trois premières », se souvient-elle.
Des déceptions? « Aucune déception, aucun regret. Quand il arrive des moments plus difficiles, cela fait tout simplement partie de ton apprentissage de la vie. J’ai profité de tous les moments. Vous savez, le patin c’est plus que faire des pirouettes et des sauts. Il y a une vie qui entoure tout cela », fait-elle remarquer.
À 26 ans, Kim DeGuise Léveillée, qui est associée avec son père dans son entreprise de concessions automobiles et qui possède une formation en marketing, poursuit maintenant ses études en droit et continue à s’impliquer comme entraîneuse auprès des jeunes, en plus de siéger sur le conseil d’administration du CPA de Sorel-Tracy et de l’Association régionale de patin artistique.
Elle tient à remercier tous ceux qui ont contribué à son parcours comme athlète, mais également comme personne.
