29 novembre 2023 - 03:10
La campagne L’Étiquette – Osez la porter remporte un grand succès
Par: Stéphane Fortier

Plusieurs partenaires du projet L’Étiquette – Osez la porter se sont regroupés afin d’immortaliser le bilan présenté par L’Ardoise. Photo Stéphane Fortier | Les 2 Rives ©

L’Ardoise, organisme dont la mission est l’alphabétisation populaire, déposait, le 21 novembre dernier, le bilan de sa campagne amorcée en 2021 L’Étiquette Osez la porter et les résultats s’avèrent fort satisfaisants.

L’organisme, qui existe depuis 28 ans, a réussi à convaincre pas moins de 39 partenaires de la communauté soreloise d’adhérer à ce projet visant la sensibilisation à la réalité de l’analphabétisme, tout en rappelant l’importance de la simplification des communications. L’organisme avait lancé cette initiative dans le but de défendre le droit à l’information des personnes peu alphabétisées en outillant la communauté pour leur offrir des services adaptés à leur réalité.

Après avoir expliqué la genèse du projet, qui aura duré d’octobre 2021 à octobre 2023, Alexandra Desplanches, chargée de projet en transformation sociale à L’Ardoise, a rappelé qu’au Québec, 53 % de la population âgée de 16 à 65 ans ont un niveau de littératie de deux ou moins sur une échelle composée de six niveaux. Et la MRC Pierre-De Saurel ne fait pas exception.

« Il fut une époque où l’éducation était peu valorisée dans notre région. Pour travailler, ce n’était pas nécessaire d’être alphabétisé. Localement, il y a un problème d’analphabétisme », soutient René Lachapelle, spécialisé dans l’organisation communautaire et qui a donné un coup de pouce pour ce projet.

« Dans la province, un niveau de littératie trois est nécessaire pour comprendre les communications actuelles. Ainsi, une personne sur deux a de la difficulté à comprendre l’information », a fait remarquer Mme Desplanches.

Chaque partenaire endossant le projet arborait le logo du projet L’Étiquette – Osez la porter. Une fois affichée, L’Étiquette leur permettait d’être reconnus par les personnes peu alphabétisées comme étant un milieu adapté à leur réalité. « Nous avons ciblé des endroits où les gens recevaient des services comme ceux touchant les finances, le communautaire, là où ils sont susceptibles de remplir des formulaires dont le contenu est parfois compliqué à maîtriser. Une personne ayant besoin d’information n’avait qu’à montrer sa carte, son étiquette, pour recevoir les services dont elle avait besoin », explique Martine Simard, directrice générale de L’Ardoise.

Les partenaires avaient, au préalable, reçu une formation. Ainsi, 22 partenaires ont eu ce privilège. Par la suite. L’Ardoise allait rencontrer la clientèle de l’institution, ou l’organisme, pour les informer sur ce service.

L’organisme est maintenant en mesure de poursuivre l’initiative jusqu’en juin prochain. Toutefois, la recherche de financement demeure un enjeu majeur pour le maintien de ce service. « Parce que cette initiative répond réellement à un besoin important dans la communauté et qu’on sait qu’on tient quelque chose d’innovant et unique, on ne pouvait pas la laisser aller comme ça. On ne voulait pas la laisser mourir. Pas après les super résultats qu’on a eus. Après la phase de consolidation, nous voici en période de financement », annonce Alexandra Desplanches.

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