26 novembre 2015 - 00:00
La cinéaste Geneviève Dulude-De Celles récolte de nouveaux lauriers!
Par: Louise Grégoire-Racicot
Geneviève Dulude-De Celles à la réception de son prix Meilleur espoir Canada/Québec. | Photo: Gracieuseté Kinga

Geneviève Dulude-De Celles à la réception de son prix Meilleur espoir Canada/Québec. | Photo: Gracieuseté Kinga

La cinéaste soreloise Geneviève Dulude-De Celles a remporté, la semaine dernière, le prix Meilleur espoir Québec/Canada remis par Les rencontres internationales du documentaire de Montréal pour son film «Bienvenue à FL».

Avec son habituelle modestie, Geneviève attribue aux jeunes mis en lumière dans son film, à son équipe de production ainsi qu’à la Commission scolaire de Sorel-Tracy et au personnel et étudiants de son Alma mater, l’école secondaire Fernand-Lefebvre, le succès, sinon l’existence même du film.

« Le générique a 100 noms parce que tous ces gens ont fait en sorte que le film est celui qu’il est », insiste-t-elle, saluant les jeunes qui ont assisté à la projection et ont échangé aisément avec les spectateurs présents.

Un film structurellement mûr

Le jury de la compétition nationale long métrage, composé d’Ève Duranceau, Francis Kandel et Paolo Morett, a plutôt parlé « d’un film visuellement soigné et maîtrisé, structurellement mûr, ayant un regard qui donne tout son charme à l’âge de tous les possibles. »

Sans adulte

Mme Dulude-De Celles explique quant à elle avoir voulu mettre les jeunes de l’avant, leur donner l’espace pour s’exprimer.

« J’ai fait un film sans adulte projeté dans une salle où des adultes le visionnent sans parler. Ils écoutent ce que ces jeunes ont à dire. C’est un peu renverser le rapport jeunes-adultes qui se vit à l’école où les jeunes doivent écouter alors que les adultes parlent. »

Il décrit une réalité, poursuit-elle, à laquelle elle est restée fidèle. Non qu’elle n’ait pas été surprise de ce qu’elle y a vu et entendu lors d’une année de recherche documentaire préparatoire puis lors du tournage.

« Leur point de vue sur le monde est intelligent. J’ai été surprise constamment par leur vivacité, leur éloquence, leur profondeur dans nos échanges en tête à tête ou en groupe. »

Ce qui l’a forcée à mettre au panier des scénarios prévus pour en substituer d’autres inspirés des propos recueillis.

Elle a consacré trois ans de travail à ce premier documentaire. Une forme cinématographique qui lui plaît parce qu’elle permet la rencontre, la découverte d’un milieu, l’observation des réalités, un prétexte pour entrer en contact avec l’autre.

« Mais j’ai trouvé cela difficile parce qu’on ne contrôle pas tout. Tu dois jeter ton scénario pour t’adapter à la réalité. J’y ai appris de mes erreurs et découvert d’autres avenues qui m’ont ramenée à la réalité. »

Elle cherche maintenant à ce qu’il soit visionné dans d’autres festivals internationaux, aux États-Unis, en Asie et en Europe.

Chose certaine, elle croit que le film sera projeté dans des salles québécoises fin janvier, début février. Et elle se promet bien une projection à Sorel-Tracy même, sans en dire plus.

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