11 mars 2016 - 00:00
La conjointe de Claude Demers se porte à sa défense
Par: Julie Lambert
Claude Demers pourrait être libéré en attendant que son verdict soit rendu à la Cour d'appel. | Photo : TC Média – Archives

Claude Demers pourrait être libéré en attendant que son verdict soit rendu à la Cour d'appel. | Photo : TC Média – Archives

L’ancien ambulancier et sauveteur Claude Demers était de retour, le 9 mars, au palais de justice de Sorel-Tracy pour la suite de son procès. Plusieurs témoins, dont sa femme, ont apporté des précisions sur la nature de l’accusé qui fait face à des accusations d’attouchements sexuels et d’agressions sexuelles sur cinq victimes, dont trois mineures.

Claude Demers a été arrêté le 9 août 2012, puis libéré quelques jours plus tard. Il fait face à 11 chefs d’accusation, la plupart à caractère sexuels.

Plusieurs gestes reprochés se seraient produits dans le cadre de ses fonctions d’ambulancier et de sauveteur à la piscine municipale Laurier-R.-Ménard. Le procès a débuté en octobre 2015 devant le juge Denys Noël.

En novembre, les cinq victimes alléguées, dont trois mineures, sont venu témoigner devant la Cour. L’avocat de la défense, Me Günar Dubé, a aussi procédé à l’interrogatoire de M. Demers en janvier dans lequel l’accusé a nié chacun des faits.

Une nature timide

Le 9 mars dernier, Me Dubé a poursuivi sa défense en présentant trois autres témoins. Deux d’entre eux ont confirmé que l’homme de 35 ans et père de famille est de nature timide, qu’il avait de l’entregent, mais qu’il était aussi dans ses habitudes de faire des blagues jugées parfois malaisantes.

Un troisième témoin, la femme de M. Demers, a affirmé croire sans l’ombre d’un doute son mari quand il dit ne jamais avoir perpétré les gestes desquels il fait face à des accusations. Elle a d’ailleurs assisté à l’ensemble des procédures judiciaires aux côtés de son mari.

« Je ne l’ai jamais vu avoir des propos déplacés. Je trouve cela absurde ce que les filles disent [NDLR: les allégations d’agressions sexuelles des présumées victimes]. Ça ne correspondait pas avec Claude. Je veux le soutenir, c’est dur pour lui autant que pour toute la famille. J’ai été présente en Cour pour le soutenir, pas pour entendre les platitudes qu’elles ont dit », a-t-elle réagi lorsque l’avocate de la Couronne, Me Marie-Josée Bergeron, a demandé pourquoi elle avait tenu à être présente alors qu’elle savait qu’elle pouvait être appelée comme témoin.

Interrogée par Me Bergeron sur des propos que son conjoint aurait tenus sur les attributs de certaines patientes transportées en ambulance ou sur des collègues de travail à la piscine, la femme de l’accusé a confirmé son goût pour les blagues de ce genre.

« Il est timide et ne parle pas beaucoup. Il aime faire des jokes salées de fesse avec les gens en général, même si elles ne sont pas toujours drôles. Oui, des fois, les gens sentaient un malaise et oui, c’est le genre de jokes qu’il pouvait faire. »

Les deux avocats déposeront leurs plaidoiries par écrit au juge Noël d’ici le mois de juin. Ce dernier prendra connaissance des documents et rendra son verdict le 20 juillet.

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