La Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) a en effet refusé la demande de la Municipalité qui souhaitait que les gens des environs puissent profiter d’un petit boisé d’une superficie de 1,15 hectare.
« C’est situé dans l’ancienne emprise de la voie ferrée entre Sorel et Saint-Hyacinthe. C’est du bois qui a repoussé depuis qu’elle a été abandonnée. Ce n’est pas une grande forêt, même s’il y a quand même des peupliers qui sont assez gros, précise le maire de Massueville, Denis Marion. C’était surtout sympathique comme endroit. Depuis ce boisé, les gens auraient pu avoir une vue sur les éoliennes, d’un côté, et voir des couchers de soleil, de l’autre. »
Massueville devra donc regarder d’autres endroits dans le village où réaliser son projet, mais il serait étonnant que ce soit en milieu boisé. Ce qui aurait permis la marche et la course en nature. Puisque la Municipalité ne possède aucun autre terrain boisé hors de la zone agricole.
Toutefois, l’idée était surtout d’installer un parcours de bancs et de panneaux explicatifs pour faire de l’exercice. Le projet avait même reçu une somme de 5000 $ de Loisir et Sport Montérégie pour l’achat des équipements.
Pas le moindre impact
Le conseil municipal faisait valoir que l’utilisation à une fin autre que l’agriculture du boisé n’aurait pas d’impact sur le milieu agricole. Il avait d’ailleurs obtenu l’appui du comité consultatif agricole (CCA) de la MRC de Pierre-De Saurel.
La Fédération de l’UPA Montérégie ne le voyait toutefois pas du même œil. Elle a fait valoir qu’un parc ferait en sorte que l’emplacement deviendrait un « immeuble protégé ». Ce qui générerait des distances séparatrices plus grandes pour d’éventuels projets d’élevage.
Elle soulignait également que la partie boisée serait avantageuse pour des installations d’irrigation et des bâtiments afin de maximiser la partie en culture et de conserver le plus de possibilités agricoles.
La CPTAQ était aussi d’avis que le site visé pour établir le projet de sentiers n’était pas celui de moindre impact pour l’agriculture.
Pour le moment, le maire ne croit pas que la Municipalité ira en appel de la décision. « Nous sommes tous un peu déçus, convient-il. N’importe qui, qui viendrait prendre des photos du boisé, ne comprendrait pas la décision de la CPTAQ. Il n’y avait pas raison d’imaginer que nous puissions faire autre chose. »