19 juin 2018 - 08:39
Suivi de la Une du 12 juin
La crise perdure à Sainte-Victoire-de-Sorel
Par: Julie Lambert

La direction de la Base plein air Ville La Joie assure que ses installations ont toujours été sécuritaires et pense poursuivre le technicien en loisirs. (Photo : Gracieuseté)

La crise à Sainte-Victoire-de-Sorel est loin d’être réglée. La municipalité a dû revenir en arrière concernant le projet de restructuration de son Service de loisirs et la Base plein air Ville Lajoie songe à poursuivre son technicien en loisirs à la suite du dépôt d’un rapport sur la sécurité de ses installations.

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Après le dépôt d’une plainte au syndicat de la municipalité, le conseil a dû mettre sur la glace son projet de faire passer son poste de technicien en loisirs de 14h à 28h par semaine. La municipalité voulait ainsi répondre à une demande des citoyens qui souhaitaient avoir une personne davantage disponible et accessible.

Cette décision avait créé des remous lors d’une séance extraordinaire de la municipalité le 11 juin, car le titulaire du poste, Martin Doucet, terminait sa période de probation le lendemain et ne pouvait être disponible comme l’exigeait le conseil. M. Doucet avait qualifié cette décision de « congédiement déguisé ».

Selon la directrice générale adjointe, Stéphanie Dumont, il y a eu un problème de communication entre la représentante du syndicat à la municipalité et la direction générale sur la légitimité de cette procédure.

« M. Doucet n’a pas été congédié, il devait rester en poste jusqu’à la signature du nouveau contrat sur lequel il pouvait lui-même appliquer. On nous avait mentionné que nous pouvions procéder à une restructuration trois mois après la mise en place du syndicat. On croyait donc être conforme, mais finalement, on ne pouvait pas procéder avant la signature de la première convention collective. Le projet de modification du poste est donc sur la glace », explique-t-elle.

La direction générale attend le retour du syndicat sur la manière appropriée de poursuivre leur désir de restructurer le Service des loisirs. D’autres options seront analysées par la suite et une décision sera rendue par le conseil, explique Mme Dumont.

Le technicien en loisirs, Martin Doucet, a souligné de son côté ne pas vouloir faire plus de commentaires puisque le dossier était actuellement entre les mains de son syndicat.

Une poursuite possible

Le dossier de la Base plein air Ville La Joie n’est pas non plus terminé. Sainte-Victoire-de-Sorel en est venu à une entente avec la direction de l’organisme pour la résiliation du contrat, souligne Mme Dumont.

Néanmoins, le directeur général Serge Lavoie est loin d’être satisfait de la mauvaise presse ainsi faite à ses installations. « Une réputation prend dix ans à construire, mais seulement cinq secondes à se détruire », dit-il, très désolé par toute la situation.

Il remet en question la démarche du technicien en loisirs qui s’est permis de prendre des photos sur un terrain privé sans avoir d’autorisation de l’organisme. M. Lavoie pense qu’il aurait dû être invité à la réunion avant que la décision soit prise afin de pouvoir tout expliquer aux membres du conseil municipal.

« Les photos montrent des endroits qui ne sont pas accessibles par les enfants. M. Doucet a déformé la réalité. Nous avons aussi fait le ménage peu de temps après et il n’y avait plus rien de ce qui se trouvait sur les photos. Nous n’aurions jamais envoyé des enfants dans des jeux non sécuritaires. On rencontre notre avocat la semaine prochaine. Nous intenterons une action contre M. Doucet et la décision de la municipalité », affirme-t-il.

Même s’il est encore employé de la municipalité, M. Doucet n’a jamais été mandaté par le conseil pour aller faire une inspection des installations et a agi de son propre chef, confirme la directrice générale adjointe. L’avocat de Sainte-Victoire-de-Sorel vérifie à l’heure actuelle si la responsabilité incombe à M. Doucet ou à la municipalité dans le cas du dépôt d’une mise en demeure.

M. Doucet n’a pas voulu commenter, mais souligne qu’il a de son côté agi dans le cadre de ses fonctions de technicien en loisirs et qu’il était accompagné d’une autre employé de la municipalité. « Ce que j’ai fait, c’est pour la sécurité des enfants », conclut-il.

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