Du 4 au 8 juillet dernier, Mathilde a performé à Naples, en Italie, au GCDance Summer Auditions, un événement international de danse où des académies et des compagnies professionnelles se rendent pour recruter les plus talentueux danseurs du monde. Grâce à cette invitation, elle a pu auditionner pour six académies de ballet internationales.
Après ce court séjour, Mathilde a reçu plusieurs offres d’écoles des quatre coins du monde : Espagne, Cuba, Israël et États-Unis. « Tout s’est super bien passé là-bas, mais je ne m’attendais pas à recevoir toutes ces offres », confie humblement la jeune athlète. Une école de danse allemande lui a même offert une bourse d’études en espérant l’attirer.
À la suite de son séjour en Italie, Mathilde a accepté l’offre de l’école barcelonaise, Corella Dance Academy, à venir les visiter du 15 au 22 juillet. « Ils veulent que j’intègre leur école. Je vais donc visiter les lieux et danser parmi les élèves. Je vais voir si je peux faire l’école », a raconté la jeune fille avant de s’envoler pour l’Espagne.
Plus tard cette année, la Soreloise pourrait tenter la même expérience dans des écoles à New York et en Floride.
Une campagne de financement GoFundMe intitulée « Aidez Mathilde pour le Corella ballet Barcelone » pour l’aider à payer les frais de son périple est disponible en ligne. « Ce stage en ballet représente la dernière étape cruciale pour accéder à mon rêve ultime : intégrer cette prestigieuse institution et m’épanouir en tant que danseuse professionnelle. Chacun de vos dons contribuera à alléger le fardeau financier qui pèse sur nos épaules, me permettant de me concentrer pleinement sur ma formation et de saisir cette opportunité unique dans ma vie », écrit-elle sur la plateforme.
La danse dans le sang
Mathilde Lavallée a commencé la danse vers l’âge de 2 ans. « Au début, c’était seulement pour m’amuser, admet-elle. Puis, vers 7 ou 8 ans, j’ai commencé à participer à des compétitions. Je suis rapidement tombée en amour avec la danse parce que ça me permet de libérer mes émotions et ça m’aide à m’exprimer. »
Puis, en première année du secondaire, elle a intégré l’École supérieure de ballet du Québec où elle a étudié pendant deux ans. « Là-bas, je suis vraiment tombée encore plus en amour avec la danse », confie la danseuse.
Par ailleurs, sa mère, Julie Roy, possède un studio de danse à son nom à Contrecœur où Mathilde et sa sœur Aude évoluent. « Je dois tout à ma mère, admet-elle. Elle m’aide beaucoup et elle m’accompagnera en Espagne. »
Quant à Aude, elle ne tarit pas d’éloges à l’endroit de sa petite sœur. « C’est notre meilleure élève au sein du studio. Elle n’a que 14 ans et elle est considérée comme un talent brut », soutient-elle avec fierté.
Le Studio de danse Julie Roy se couvre d’honneurs
Le Studio de danse Julie Roy, situé à Contrecœur, compte environ 300 danseuses, dont Mathilde Lavallée. Bon nombre d’entre elles ont participé à des compétitions provinciales, remportant au passage des honneurs.
Quatre troupes ont pu montrer leur savoir-faire lors de compétitions : T-SRJR (intermédiaire-avancé 12 ans et plus en contemporain et jazz), T-Foundation (intermédiaire-avancé 18 ans et plus en contemporain et jazz), T-Novation (débutant 8 ans et plus en contemporain et jazz) et T-Hype (débutant 12 ans et plus en hip-hop). Les deux premières ont participé à quatre compétitions, alors que les deux dernières ont pris part à deux compétitions.
En tout, les quatre troupes ont remporté une quarantaine de prix. Parmi les faits marquants de cette année, le solo contemporain de Mathilde Lavallée, une élève de la troupe T-SDJR, était la chorégraphie ayant le plus haut pointage du Studio. Elle a d’ailleurs remporté de nombreux prix dans toutes les compétitions.
L’attachée de presse Aude Lavallée souligne d’ailleurs que le Studio de danse Julie Roy fêtera son 10e anniversaire cette année. « Nous n’avons jamais arrêté de vouloir s’améliorer et prospérer. Dans le monde des compétitions et même en général, nous nous sommes toujours démarqués avec nos thèmes, nos costumes, nos décors, notre originalité, nos artistes invités et bien plus. Malgré l’énorme monde des compétitions, nous nous forgeons un nom parmi des écoles beaucoup plus grandes. Nous sommes considérés comme un petit studio, mais fiers d’avoir toujours gardé notre couleur et toujours avoir essayé de sortir du moule », conclut-elle.
Avec la collaboration de Jean-Philippe Morin