C’est ce qu’a plaidé son avocat de la défense, Robert Bellefeuille, le 29 mars. « Une sentence de quatre ans serait juste en raison d’un ensemble de facteurs », a-t-il lancé d’emblée.
En présentant plusieurs jurisprudences où des personnes en autorité ont transigé des stupéfiants dans un centre de détention, il considère qu’une peine de prison de six à sept ans de prison, telle que demandée par la Couronne, serait trop élevée.
« M. Vaillancourt ne demande pas la clémence, mais il demande justice. […] Il n’a jamais fait d’aveu d’avoir accepté d’effectuer un trafic de stupéfiants. Je vous demande d’être prudent », a souligné Me Bellefeuille en s’adressant au juge Jean-Pierre Dumais.
Il s’est aussi référé à la sentence imposée à la complice Sylvie Mongrain qui avait plaidé coupable d’avoir transmis les stupéfiants à l’ex-avocat. Elle avait reçu une peine de deux ans moins un jour.
« Dans ce cas-là, quelle est la sentence appropriée pour M. Vaillancourt? », questionne l’avocat.
M. Vaillancourt a été reconnu coupable d’avoir transmis des stupéfiants à son client Jean-François Raymond à l’intérieur des murs du palais de justice de Sorel-Tracy. Lorsque les policiers ont découvert les stupéfiants sur le client de Luc Vaillancourt, ils ont saisi 140g de résine de cannabis, 20g de cannabis, quatre timbres de 75mg de fentanyl et 21 comprimés de méthamphétamine.
Lors des représentations sur sentence de la procureure de la Couronne, Geneviève Beaudin, le 16 mars, elle avait interrogé la sergente experte en drogue à la Sûreté du Québec, Suzanne De Larochellière, qui avait souligné les effets dévastateurs du fentanyl.
Selon Me Bellefeuille, il ne serait pas juste de reprocher à M. Vaillancourt les impacts du fentanyl en milieu carcéral. « Le fentanyl n’était pas connu à l’époque. Les conséquences excessives nocives, c’est par la suite que la science en a fait la preuve. C’est un élément dont vous devez tenir compte. »
Le juge rendra la sentence le 25 mai.