Dans son discours, le maire Patrick Péloquin a rappelé la riche histoire maritime de Sorel-Tracy, mentionnant qu’elle s’est construite grâce à l’audace de bâtisseurs, comme les frères Simard de la Marine Industries Limited. « Je m’adresse à vous aujourd’hui en tant que descendant d’une longue lignée de bâtisseurs de navires. Des gens fiers, qui ont su relever à travers les époques des défis plus grands que nature. […] Ces bâtisseurs ont fait preuve d’ambition et ils ont de la relève. Aujourd’hui, toute notre région est mobilisée pour faire renaître la construction navale », a-t-il partagé avec émotion.
La délégation soreloise – qui était la plus nombreuse à la Conférence – était composée de gens de la Ville de Sorel-Tracy, de Développement économique Pierre-De Saurel (DÉPS), de la MRC de Pierre-De Saurel, de la Société des parcs industriels Sorel-Tracy, du Chantier d’attraction de la main-d’œuvre Sorel-Tracy et sa région, du Cégep de Sorel-Tracy, du Centre de services scolaire (CSS) de Sorel-Tracy, du Centre de transfert technologique en écologie industrielle (CTTEI), d’entreprises et du député de Richelieu Jean-Bernard Émond.
Communauté tissée serrée
Notre journaliste sur place a pu s’entretenir avec plusieurs personnes impressionnées par les ambitions des Sorelois. C’est le cas de Colin Cooke, PDG de l’Association canadienne des Industries marines de la construction navale, qui était venu à Sorel-Tracy au printemps 2023. « Oui, Sorel-Tracy compte sur des édifices et des terrains, mais c’est la sensibilité de la Ville et des personnes qui y habitent qui retient l’attention. […] C’est la clé, les gens connaissent et apprécient l’industrie navale. C’est vraiment le plus grand avantage de Sorel-Tracy dans sa volonté de faire renaître son chantier naval », souligne-t-il.
De plus, toutes les personnes de la région de Sorel-Tracy présentes à Lévis étaient unanimes : ils n’ont jamais vu les acteurs de la région autant unis pour une cause.
C’était le cas du directeur général du CSS de Sorel-Tracy, Christian Lacourse. « Nous [CSS de Sorel-Tracy], on est un acteur principal dans tout ce qui a trait à la formation. On a donc saisi l’opportunité de continuer à travailler en collaboration avec la Ville », a-t-il expliqué.
Patrick Péloquin a terminé son allocution avec des phrases chocs, tentant de rallier les acteurs présents à Lévis aux ambitions soreloises. « Imaginons ensemble la renaissance d’un chantier naval à Sorel-Tracy. Imaginons que ces installations servent à la construction des navires électriques de demain ou à l’entretien de sous-marins dont nous aurons tant besoin pour défendre notre souveraineté en Arctique. Imaginons que ces infrastructures servent à faire la réparation de notre flotte de brise-glaces de la Garde côtière canadienne qui joue un rôle primordial en assurant la sécurité et la fluidité des navires dans la voie maritime des Grands Lacs, du Saint-Laurent et du Grand Nord. Imaginons que Sorel-Tracy vienne prêter main-forte aux efforts privés et publics déployés dans le cadre de la stratégie nationale de construction navale. Imaginons que le pays retrouve pleinement sa capacité de produire, d’entretenir et de déconstruire ici, chez nous, nos propres navires. Il en va de notre fierté collective, mais surtout de notre souveraineté! » a-t-il terminé sous un tonnerre d’applaudissements.