« La famille de 2025, ce n’est plus un modèle unique comme on le voyait autrefois. Ce que l’on constate, c’est qu’il y a maintenant une grande diversité dans les foyers québécois, et ça, c’est une richesse. Ce qui demeure essentiel, peu importe la forme qu’elle prend, c’est que la famille soit ce noyau de base, ce point d’ancrage où l’on trouve son équilibre et ses repères », décrit-elle en entrevue.
Le manque de place en services de garde demeure parmi les enjeux les plus criants auxquels les familles doivent faire face. Une problématique à laquelle la ministre s’est attaquée dès le début de son mandat.
« En un peu plus de trois ans, 30 000 nouvelles places ont vu le jour en plus de 10 000 places converties de non subventionnées à subventionnées. Pour vous donner une idée, mes prédécesseurs ont mis trois mandats à créer 30 000 places subventionnées. Nous, on l’a fait en trois ans. Et ce n’est pas fini. Il reste encore 15 000 places en voie de réalisation. On travaille fort pour les concrétiser, notamment grâce à de nouvelles constructions et des partenariats avec les communautés et les entreprises », mentionne Mme Roy.
Au chapitre des réalisations qui apportent une grande fierté chez la ministre de la Famille, notons le projet pilote de service de garde en entreprise inauguré en novembre dernier chez Rio Tinto Fer et Titane. « Ces projets pilotes sont très prometteurs. On le voit bien chez Rio Tinto, les parents sont heureux, les éducatrices aussi et les entreprises y trouvent leur compte. Ça répond à un besoin réel et ça permet aux familles d’avoir accès à des services de proximité, sans détour. Bien que les services de garde en entreprise soient des projets pilotes, notre objectif c’est de les pérenniser. »
La question de la main-d’œuvre reste toutefois préoccupante alors que le recrutement d’éducatrices demeure difficile. « On développe des places, mais il faut aussi les gens pour s’en occuper. Alors on investit beaucoup dans la formation, la valorisation du métier et l’attractivité du réseau. On veut compléter le système, mais on ne peut pas le faire sans notre personnel qualifié », confie Suzanne Roy.
« Pourquoi je mets autant d’énergie dans ces projets-là? Parce que tout se joue entre zéro et six ans. Ce sont les années fondatrices. Si on soutient bien les familles dès le départ, on bâtit une société plus forte, plus équitable et plus humaine », ajoute-t-elle.
Suzanne Roy profite également de l’occasion pour souligner l’importance du travail effectué par les maisons de la famille, comme la Maison Joli-Cœur à Contrecœur et le Carrefour naissance-famille de Sorel-Tracy. « Ce sont des lieux inestimables. Elles soutiennent les parents, les aident dans leur rôle et elles sont essentielles dans l’intégration des nouveaux arrivants. C’est du soutien concret, humain, de proximité. Pour moi, c’est une richesse collective que l’on doit protéger », de conclure la ministre de la Famille.