Aicha Hmimes travaillait depuis de nombreuses années à l’usine de Tanger au Maroc, son pays d’origine, lorsque l’occasion de vivre une grande aventure au Canada s’est présentée. Sa compagnie recherchait des gens d’expérience pour travailler dans son usine de Sorel-Tracy.
« Après le processus de sélection, j’ai été choisie et j’ai obtenu un permis de travail temporaire de deux ans. Mon employeur m’a beaucoup aidée à mon arrivée en me trouvant une chambre les premières semaines et en m’accueillant avec des cadeaux comme de la nourriture en plus de m’offrir de l’accompagnement tout au long du processus », raconte l’employée à la production à la Fromagerie Bel.
Selon la travailleuse temporaire, le Canada était un pays rêvé pour son conjoint Abdelilah El Gat, travaillant aussi pour la compagnie, ainsi que ses quatre enfants, âgés de 6 ½ ans, 7 ½ ans, 9 ans et 12 ans. Ceux-ci l’ont d’ailleurs rejointe en juillet 2022.
« Je voulais immigrer dans ce pays pour plusieurs raisons, notamment l’enseignement puisque le Canada est reconnu pour son système d’éducation. La qualité de vie et la sécurité ont aussi influencé mon choix », mentionne-t-elle.
« Ma seule crainte était le climat très différent de mon pays. Tout ce que j’avais lu sur le Canada mentionnait les températures de moins 40 degrés. Je me demandais bien comment les gens faisaient pour vivre avec ce froid. J’ai bien vite appris qu’il y avait d’autres saisons et sept mois en hiver puis que bien habillé, nous pouvions très bien survivre! », raconte la nouvelle arrivante avec beaucoup d’humour.
Un soutien essentiel
Selon l’agente de mobilisation et d’intégration à L’Orienthèque, Tanya Hamel, leurs services sont très utiles aux nouveaux arrivants puisqu’ils ont parfois des idées préconçues sur les mœurs et les coutumes de leur nouveau pays, mais aussi connaissent certaines difficultés avec la langue.
« Il y a énormément de paperasse pour les immigrants notamment avec l’assurance-maladie ou l’assurance sociale. Beaucoup de travailleurs étrangers ne s’y retrouvent pas au début. Nous sommes toujours là pour les accompagner et les aider. De plus, même si plusieurs parlent bien le français, le français québécois est différent. La barrière de la langue pour la communication peut donc être un obstacle en arrivant, mais ces personnes vont aller vers nous pour apprendre et réussir leur adaptation », explique-t-elle.
Mme Hmimes a elle-même utilisé plusieurs services de l’organisme. Aujourd’hui, elle ne regrette pas son choix de s’être installée dans la région et de profiter de sa nouvelle vie avec sa famille.
« Nous nous sommes bien adaptés, encore plus les enfants qui parlent mieux le français que nous, dit la mère de famille en riant. Sorel-Tracy est une très belle région, calme avec une nature magnifique. Les gens sont serviables et très accueillants. Je suis aussi très heureuse de découvrir cette ouverture de la population, ce respect des autres cultures et religions. Nous avons d’ailleurs entamé les démarches de renouvellement de nos permis de travail en espérant que nous pourrons rester ici encore au moins deux ans », conclut-elle.
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