8 novembre 2022 - 16:16
Renouvellement de la convention collective des infirmières
La FIQ dépose ses demandes au CISSS de la Montérégie-Est
Par: Jean-Philippe Morin

La présidente de la FIQ-SPSME, Brigitte Petrie, a déposé ses demandes au PDG du CISSS de la Montérégie-Est, Bruno Petrucci. Photo tirée du site Web de la FIQ

La présidente de la FIQ-SPSME, Brigitte Petrie, s’est rendue au bureau du PDG du CISSS de la Montérégie-Est, Bruno Petrucci, pour faire connaître les demandes de son syndicat dans le cadre du renouvellement de la convention collective.

« Nos demandes favorisent l’attraction et la rétention des professionnelles en soins. Nous sommes convaincues que notre PDG, M. Petrucci, partage plusieurs de nos constats et qu’il souhaite avoir les moyens de faire fonctionner notre établissement. Nous l’invitons à faire de nos propositions les siennes et à les porter auprès du ministère de la Santé », explique Mme Petrie, via communiqué.

Pour la rémunération, le syndicat propose entre autres une mise à niveau salariale qui tient compte de l’inflation des derniers mois, une protection du pouvoir d’achat par un mécanisme annuel d’ajustement du salaire, une hausse salariale de 4 % au 1er avril 2023, au 1er avril 2024 et au 1er avril 2025 ainsi que des bonifications salariales pour compenser le travail effectué la fin de semaine, lors d’un jour férié et en temps supplémentaire.

Concernant la conciliation vie personnelle-travail, Mme Petrie soutient qu’une nette majorité des professionnelles en soins travaillent dans des centres d’activités offrant des services 24/7 et que 90 % sont des femmes, dont plusieurs ont des responsabilités familiales. C’est pourquoi le syndicat propose l’affichage des horaires au moins deux semaines à l’avance et couvrant une période minimale de trois mois, la possibilité de moduler un poste à temps complet, par exemple quatre jours par semaine, l’accélération de l’accumulation de journées de vacances additionnelles, l’octroi de 10 jours de congés rémunérés aux victimes de violence conjugale ainsi que l’ajout d’un jour férié pour la Journée nationale de la vérité et de la réconciliation (30 septembre).

Au sujet de la charge de travail, la présidente affirme que la surcharge de travail a empiré depuis la pandémie de la COVID-19. La FIQ demande, entre autres, un engagement sur l’adoption d’une loi sur les ratios sécuritaires professionnelles en soins/patient-e-s, l’élimination du recours au personnel des agences privées, l’implantation de mesures pour favoriser le retour des professionnelles en soins dans le réseau public ainsi que l’élimination du recours au temps supplémentaire obligatoire (TSO).

« Pour nous, le rôle des PDG n’est pas que d’appliquer les directives ministérielles et de n’être qu’une courroie de transmission hiérarchique. Ils doivent aussi porter les demandes de leurs employé-e-s, notamment celles des professionnelles en soins pour permettre à leur établissement de fonctionner efficacement pour le bien de nos membres et de nos patient-e-s », conclut Brigitte Petrie.

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