Le directeur général du nouvel organisme, Sylvain Dupuis, se réjouit de l’ouverture imminente de la Grande Ourse. « La Maison la Grande Ourse Montérégie s’inscrit dans la volonté d’accompagner les victimes par l’offre d’une thérapie centrée sur l’intervention féministe intersectionnelle », explique celui qui est aussi directeur général de La Traversée et maire de Saint-Ours.
La Maison la Grande Ourse et La Traversée centre de crise et de prévention du suicide ont uni leurs forces pour développer cette nouvelle Maison qui aura pignon sur rue au 2584, rue Immaculée-Conception, à Saint-Ours. « Les deux organismes vont collaborer. […] Ils seront indépendants, mais auront des jumelages évidemment, au niveau de la ligne téléphonique par exemple. […] On deviendra une super bonne structure compétente pour accompagner les gens », explique M. Dupuis.
Le nouvel organisme aura pour mission d’offrir des services de thérapie personnalisée aux besoins spécifiques de la femme survivante d’une ou de plus plusieurs agressions ou violences à caractère sexuel. Selon l’organisme, sa mission répondra à un besoin inquiétant dans notre société, alors que la fréquence de ces types de violence atteindra une femme sur trois au cours de sa vie. Rappelons que la région a été touchée par deux féminicides dans les 18 derniers mois.
La Maison la Grande Ourse Montérégie s’engage d’ailleurs à offrir ses services dans une ambiance calme, familiale et dans un esprit solidaire pour les femmes afin de favoriser leur mieux-être, accroître leur sentiment de sécurité et briser leur isolement social. L’objectif est d’accueillir 10 femmes à la fois.
Sylvain Dupuis souligne que le nouvel organisme dispose d’ores et déjà de l’expertise des intervenantes de La Traversée et des deux initiatrices du projet, soit Camille Cossette (sexologue) et Céline Dufour (coordonnatrice clinique). Alors que des coûts seront rattachés aux services offerts par l’organisme, le directeur général assure que l’objectif sera de réduire le plus possible l’impact financier sur les femmes qui fréquenteront l’organisme.
Nathalie Simard, marraine de l’organisme
La chanteuse québécoise Nathalie Simard agira à titre de marraine de La Grande Ourse. « C’est un grand jour pour moi aujourd’hui, a-t-elle lancé avec émotion. Cette Maison est tellement importante pour moi. […] Je n’agirai pas seulement comme porte-parole, qui est pour moi un terme un peu plus impersonnel, mais bien comme marraine. »
Citant son parcours personnel tumultueux, Mme Simard a confié qu’elle aurait aimé avoir l’aide d’une maison de ce genre dans le passé. « Un organisme qui m’aurait protégée comme une maman ourse qui protège ses petits-enfants. […] Une thérapie de deux semaines à la Maison Grande Ourse, je crois fortement et sincèrement que ça va redonner les ailes à ces femmes pour qui les ailes ont été coupées dès leur plus tendre enfance », avance la femme de 53 ans.
Selon Mme Simard, la Grande Ourse sera un outil indispensable de guérison et de prévention pour que les femmes puissent enfin reprendre leur pouvoir en dénonçant et en allant chercher de l’aide. « L’important est de briser l’isolement qui tue », conclut-elle.
Pour contribuer à la réalisation du projet ou pour obtenir de plus amples informations, on peut consulter le site internet www.grandeoursemonteregie.org ou la page Facebook de la Maison. Un numéro sans frais 24/7 est déjà en fonction : 1-855 VIVANTE (848-2683).