Dans une lettre envoyée aux médias, la Table ronde pour la défense du chevalier cuivré, composée d’une dizaine d’organismes, de scientifiques et de citoyens, dit craindre les impacts permanents d’un tel projet sur la population unique dans le monde du chevalier cuivré.
« Nous invitons Pêches et Océans Canada à honorer rapidement l’engagement de prendre un arrêté ministériel pour activer la protection de l’habitat essentiel du chevalier cuivré, tel que prescrit pour la sauvegarde des espèces en voie de disparition par la Loi fédérale sur les espèces en péril », peut-on lire dans la lettre.
En plus de vouloir sauvegarder le chevalier cuivré, le groupe souhaite aussi attirer le regard du gouvernement sur la situation de la rainette faux-grillon, une autre espèce qui sera touchée par le projet du Port de Montréal.
La Table ronde a demandé à Pêches et Océans Canada de rendre publics les avis scientifiques internes concernant les impacts du projet d’agrandissement à Contrecœur d’ici la tenue des consultations publiques du 28 février au 1er mars.
L’étude d’impact environnemental avait dévoilé que l’agrandissement du Port de Montréal du site à Contrecœur pourrait détruire plusieurs habitats naturels et nuire à des espèces à statut précaire ou en voie de disparition comme le chevalier cuivré.
L’agrandissement entraînerait, entre autres, la perte de 3 hectares de milieux humides, de 0,4 hectare d’herbiers aquatiques et de 24,6 hectares d’habitat pour les poissons. Une trentaine d’espèces à statut particulier subiront directement les impacts de ce projet.
L’Administration portuaire de Montréal (APM) a annoncé l’agrandissement du terminal de Contrecœur en décembre 2014. Ce projet de 650 M$ permettra de créer 1000 emplois d’ici 2021 et de manutentionner près de 1,15 million de conteneurs.