3 septembre 2015 - 00:00
« La liberté d’expression est un droit, mais elle a aussi ses limites » – le maire Serge Péloquin
Par: Julie Lambert
Le maire Serge Péloquin croit que la liberté d’expression a une limite à ne pas franchir. | Photo: TC Média - Julie Lambert

Le maire Serge Péloquin croit que la liberté d’expression a une limite à ne pas franchir. | Photo: TC Média - Julie Lambert

Une plainte d’un citoyen a été déposée, le 30 août dernier, contre le maire de Sorel-Tracy, Serge Péloquin, au ministère des Affaires municipales. Même si le maire croit à la liberté d’expression, il pense qu’elle a ses limites dans le dossier de l’opposant Fernand Gignac au projet de parc éolien Pierre-De Saurel.

Cette plainte découle d’une lettre provenant de la firme d’avocats Therrien Couture envoyée au citoyen Fernand Gignac afin qu’il fasse attention à ses paroles.

Selon la plainte déposée au ministère, M. Gignac croit que cette lettre est une menace à son égard. Il affirme dans sa plainte que cette façon de faire va à l’encontre du code d’éthique et de déontologie des élus municipaux, de la liberté d’expression et de la démocratie qui est un droit acquis pour tout contribuable. Il désirait donc porter plainte contre le maire, qui siège sur le conseil d’administration du parc éolien, pour intimidation judiciaire.

Le maire de Sorel-Tracy a réagi au dépôt de cette plainte. Selon lui, tout individu a le droit à la liberté d’expression, mais dans ce dossier, M. Gignac a utilisé à satiété de son droit.

« La liberté d’expression est un droit, mais elle a aussi ses limites et ne permet pas à un individu d’insulter les gens et de proférer des menaces visant à causer du tort aux biens d’autrui. Depuis plusieurs années, M. Gignac s’est exprimé sur de nombreuses tribunes, dans les médias locaux et lors des assemblées publiques du conseil. Je respecte le droit à la libre expression pourvu que les propos soient respectueux envers l’institution que je représente », a-t-il répondu au Journal par courriel, aujourd’hui.

Il laissera au ministère le temps d’analyser la plainte au cours des prochaines semaines et pense que les citoyens seront en mesure de comprendre la situation ainsi que son opposition aux propos de M. Gignac.

« Je vais laisser le commissaire aux plaintes faire son travail et j’ai pleinement confiance au gros bon sens des citoyens de Sorel-Tracy qui savent faire la différence entre une noble cause et de l’acharnement », a-t-il conclu.

image