Commissaire de la ligue depuis septembre 2023, Jessy Girard est arrivé dans un moment où la ligue avait déjà gagné en crédibilité. « La ligue avait une certaine réputation, très axée sur la rudesse, mais la rudesse excessive. Mais maintenant, la ligue mise sur le talent, la rapidité et la jeunesse », indique d’abord Jessy Girard.
« Dans le contexte de l’expansion, avec le National de Québec et le Bataillon de Saint-Hyacinthe, nous nous sommes beaucoup rajeunis. Ces deux nouvelles équipes ont fait que nous laissons moins de jeunes joueurs de côté. Cela a ouvert une cinquantaine de postes de plus, a amené des joueurs qui jouaient souvent dans d’autres ligues », a constaté le commissaire.
Avec l’arrivée de Jessy Girard, c’est une nouvelle façon de travailler qui a surgi. « Les changements s’étaient déjà amorcés avant mon arrivée, il faut bien le dire, mais on a amené plusieurs éléments afin d’augmenter la visibilité de la ligue. Notre modèle d’affaires est aussi différent des ligues que l’on retrouve aux États-Unis ou en Europe où les joueurs pratiquent le hockey à temps plein. Ici, nos joueurs sont responsables de leur bonne forme physique. Ils ont appris à prendre soin d’eux, ont acquis une certaine discipline et l’ont gardée », fait-il remarquer.
Une autre expansion?
Actuellement, la LNAH compte huit équipes avec les deux nouvelles formations qui se sont ajoutées cette année. A-t-on une nouvelle expansion en vue dans les cartons? « Notre objectif est d’assurer une stabilité à nos huit équipes. Et puis, lorsqu’il y a un intérêt pour notre ligue démontré par d’autres villes, d’autres régions, elles n’ont pas nécessairement les infrastructures pour assurer la rentabilité d’une équipe. Chose certaine, notre formule est très généreuse pour nos nouvelles équipes. Elles peuvent être compétitives dès le départ. De plus, ces deux nouvelles formations ont bien servi nos six équipes originales. Le bassin de joueurs est plus grand. »
Le commissaire est aussi heureux que la ligue couvre un si large territoire. « Suivre son équipe permet de découvrir plusieurs régions du Québec », nous dit fièrement M. Girard.
Et l’avenir? « Je veux être capable de diversifier notre offre, développer l’aspect business. Développer TVLNAH, entrer dans la ronde du streaming. Faut s’adapter. On a une belle bibite entre les mains. Il faut bâtir un outil de communication qui nous permettra de flirter avec des partenaires de plus grande envergure. Nous avons déjà Molson et l’association des Éperviers avec Rona pour les nouvelles loges, c’est vraiment génial, mais cette façon de voir passe d’abord par les équipes comme les Éperviers l’ont démontré », indique le commissaire.
Mais tout cela ne se fera pas d’un seul coup. « Il vaut mieux frapper des coups sûrs, des doubles et des triples avant de frapper un coup de circuit. Autrement dit, il faut y aller progressivement. Si tu commences avec un circuit et qu’ensuite tu t’enfarges… », de conclure Jessy Girard.