20 janvier 2022 - 07:00
Malgré une éclosion de COVID-19 dans ses locaux avant les Fêtes
La Maison La Source continue d’aider les femmes de la région
Par: Jean-Philippe Morin

La directrice de la Maison La Source, Lucie Hénault, soutient que tous les services ont été maintenus et le sont toujours malgré des cas de COVID-19 dans ses locaux. On la voit ici lors de la marche contre la violence conjugale organisée à Sorel-Tracy en juin 2021. Photo Pascal Gagnon | Les 2 Rives ©

La Maison La Source, qui vient en aide aux femmes victimes de violence conjugale à Sorel-Tracy, a dû composer avec une éclosion de COVID-19 un peu avant les Fêtes. Malgré tout, l’organisme n’a jamais arrêté d’offrir ses services, plus essentiels que jamais.

Une intervenante et deux personnes hébergées ont été déclarées positives à la COVID-19 un peu avant les Fêtes, ce qui a forcé la Maison La Source à implanter une zone rouge.

« La configuration de la maison fait en sorte qu’on pouvait se permettre d’isoler ces personnes dans leur chambre et de continuer à offrir nos services. Présentement, on a au moins une personne de notre équipe qui est positive au virus, mais on se débrouille bien parce qu’on adopte des mesures strictes », relate la directrice Lucie Hénault.

L’organisme surveille la situation de près. « Ce n’est pas évident, ce ne sont pas toutes les hébergées qui sont vaccinées. En plus, nos employées ont une vie à l’extérieur et la contamination communautaire est forte en ce moment. On est vigilants et les services sont toujours là », ajoute Mme Hénault.

Services essentiels

Parlant de services, la Maison La Source est essentielle en ces temps difficiles. Avec un deuxième couvre-feu implanté en autant d’années, les couples sont confinés ensemble le soir et une hausse de la clientèle pourrait être remarquée sous peu, même si ce n’est pas encore le cas présentement.

L’an dernier, SOS violence conjugale a enregistré 41 000 demandes, ce qui correspond à environ 112 demandes par jour. Entre le 1er et le 6 janvier 2022, la moyenne est de 184 demandes par jour, selon une entrevue accordée par Claudine Thibodeau de SOS violence conjugale au Journal de Montréal.

Pour l’instant, cette hausse ne s’est pas encore fait sentir à Sorel-Tracy, relate Lucie Hénault. « On a connu une hausse assez marquée en début de pandémie en 2020, mais présentement, on a un rythme stable. Il se peut que certaines femmes aient peur de venir dans certains milieux en raison de la COVID. Peut-être que le rythme va s’accélérer, mais tout ce qu’on souhaite, c’est qu’elles n’aient pas peur de nous contacter. »

La prévention avant tout

En 2021, le Québec a enregistré 26 féminicides, le plus haut total depuis 2008. Dans la région, le meurtre de Lisette Corbeil, en juin à Contrecœur, a frappé l’imaginaire. Quelques jours plus tard, la Maison La Source organisait une marche à Sorel-Tracy à laquelle des centaines de personnes ont participé.

« La clé est la prévention et la sensibilisation. Cette marche se voulait un acte de sensibilisation. Comme je le disais dans mon allocution, la violence conjugale concerne tout le monde. Il faut se montrer attentifs et avoir nos yeux et nos oreilles ouverts en tout temps pour détecter les signes autour de nous », conclut Lucie Hénault.

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