29 juin 2016 - 00:00
La menace d’une grève plane sur le service
Par: Julie Lambert
Les employés de Postes Canada pourraient utiliser la grève dès le 2 juillet afin d’arriver à une entente pour leur nouvelle convention collective. | Photo: TC Média - Archives

Les employés de Postes Canada pourraient utiliser la grève dès le 2 juillet afin d’arriver à une entente pour leur nouvelle convention collective. | Photo: TC Média - Archives

Les négociations pour le renouvellement de la convention collective entre Postes Canada et ses employés sont actuellement dans une impasse. La possibilité d’une grève dès le 2 juillet plane depuis plusieurs jours, mais les deux parties souhaiteraient conclure une entente avant d’en arriver là.

Les négociations sont débutées depuis décembre 2015 et les deux parties en sont dans les dernières étapes, souligne la porte-parole de Postes Canada, Aurélie Walsh.

Les membres du Syndicat des travailleurs et travailleuses des Postes (STTP) ont voté en faveur de la grève (94,2% en zone urbaine et 91,3% pour les autres secteurs) alors que la partie patronale a déposé une offre le 25 juin dernier.

« Les négociations sont toujours en cours. Nous avons fait une offre qui a pour but de protéger tout ce que nos employés ont déjà, que ce soit au niveau salarial ou des conditions de travail », mentionne-t-elle.

Là où les discussions sont plus difficiles, c’est sur le régime de retraite des futurs employés, ajoute-t-elle. Postes Canada souhaiterait instaurer un régime à cotisations déterminées plutôt qu’un régime à prestations déterminées.

« Nous devions faire des changements puisque nous sommes présentement en déficits de 6,2 milliards dans nos pensions. On ne peut pas l’ignorer », affirme la porte-parole.

Un recul pour les employés

Selon le président du syndicat local de la STTP, André Richer, les principaux litiges ne concernent pas seulement le régime de retraite, mais également les salaires et la création de postes à temps partiel de soir et de fin de semaine pour la livraison de colis pour remplacer les heures supplémentaires du personnel régulier.

Les offres déposées au syndicat sont actuellement analysées. Les employés sont dans l’incertitude, admet M. Richer, surtout sur la question de l’instauration des boîtes postales communautaires.

« Cette nouvelle convention parle de couper la demi-heure de lunch payée ainsi que diminuer les semaines de vacances et les journées de maladie en plus de changer le régime de retraite. C’est un recul sur toute la ligne. Il existe un moratoire sur les boîtes postales, mais on ne sait pas si Postes Canada poursuivra sur sa lancée de couper des routes de facteurs et des postes de commis. Il y a d’autres solutions que couper », pense M. Richer.

Des impacts négatif

Postes Canada s’est préparée à l’éventualité d’une grève et un avis a été émis le 27 juin pour tenter de minimiser les impacts envisagés.

« Notre but est toujours d’en arriver à une entente négociée. Nous comprenons que cela aurait une grosse incidence sur nos clients, mais nous ne pouvons pas du tout exercer dans ces conditions. Nous avons émis des dates limites de livraison pour nos clients », souligne la porte-parole Aurélie Walsh.

Le président syndical croit également que la grève sera le dernier recours utilisé et il pense qu’un espoir est toujours permis, car l’employeur a reculé sur certaines questions et s’est montré plus ouvert dans les derniers jours.

« Le débrayage n’est pas encore envisagé. Il est normal que le syndicat se dote d’un mandat de grève tout comme l’entreprise. Il y a de l’espoir puisque les négociations se poursuivent », conclut le président syndical, André Richer.

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