2 Décembre 2024 - 07:56
Garde côtière à Sorel-Tracy
La mission première : assurer la sécurité de la voie maritime
Par: Stéphane Fortier

Une partie de l’équipe de la division de Sorel-Tracy de la Garde côtière canadienne pose devant quelques-unes des 1296 bouées. Photo Stéphane Fortier | Les 2 Rives ©

L’un des bateaux de la Garde côtière de la division de Sorel-Tracy. Photo gracieuseté

On l’ignore peut-être, mais la Garde côtière canadienne, base de Sorel-Tracy, joue un rôle fort important pour la circulation maritime sur le fleuve Saint-Laurent et sa mission regroupe plusieurs tâches autant en été qu’en hiver.

La Garde côtière est une très grande organisation, mais Sorel-Tracy se veut un point stratégique pour la navigation et, parmi les multiples tâches que l’on a à y accomplir, l’équipe en place voit notamment à effectuer de la recherche et du sauvetage (à l’aide d’équipements tels les zodiacs), l’entretien de l’équipement, la gestion des estacades et doit assurer la sécurité commerciale et économique du secteur.
« Nous travaillons à maintenir la sécurité de tous les navigateurs dans les eaux canadiennes, dont le fleuve Saint-Laurent, et à protéger l’environnement marin », explique, d’entrée de jeu, Guillaume Couture, surintendant aux infrastructures maritimes et civil (IMC) à la Garde côtière.
« Il y a quatre grandes bases opérationnelles dans la région du centre (Québec-Ontario) dont Sorel-Tracy, laquelle couvre un territoire allant de Beauharnois à Grondines. « À Sorel-Tracy, nous avons 25 personnes œuvrant aux infrastructures maritimes et civiles. Une cinquantaine d’employés en tout travaillent à Sorel-Tracy », ajoute M. Couture, qui précise que les infrastructures maritimes sont là pour supporter la navigation. Ces dernières sont des aides fixes à la navigation le long du fleuve, comme des bouées.

S’assurer de sécuriser la voie maritime, c’est voir à ce qu’elle soit balisée adéquatement, comme avec l’installation des bouées, hiver comme été, qui font partie du réseau d’aide flottante. L’équipe de Sorel-Tracy peut en effectuer le transport. « Nous disposons de 1296 bouées de tous types, de toutes sortes de format, de grandeur, en acier, en plastique, pour la plaisance et aussi pour le commercial, et des bouées quatre saisons à Sorel-Tracy », révèle le surintendant. Les bouées d’été, qui sont illuminées, sont sur place tant qu’il n’y a pas de glace. Les bouées d’hiver, non illuminées, sont moins nombreuses.

La protection de l’environnement fait partie des préoccupations de la Garde côtière. « Notre tâche consiste également à l’entretien des équipements d’intervention environnementale. Une division est spécialisée dans la récupération d’hydrocarbures. Il leur faut être prêts à intervenir dans des cas de déversements de pétrole, par exemple », démontre Guillaume Couture.
Le déglaçage
« Lorsque les grands froids arrivent, il faut procéder au déglaçage afin de permettre à la circulation maritime de ne pas être entravée. Nous disposons de cinq à six bateaux (brise-glaces) expressément conçus à cette fin, équipés de coques et de moteurs adaptés, mais qui peuvent aussi servir à d’autres tâches puisqu’ils sont multifonctionnels », d’indiquer M. Couture, qui ajoute que la Garde côtière dispose de plusieurs brise-glaces dans la région. « Nous sommes dans un territoire névralgique à ce niveau », d’ajouter Guillaume Couture.

Une autre responsabilité qui incombe à la Garde côtière est le dragage pour enlever les sédiments que l’on retrouve dans la voie maritime. Il leur faut, au préalable, utiliser des sondeurs pour localiser ces sédiments au fond de la voie navigable.
La base de Sorel-Tracy dispose également d’une équipe de techniciens en télécommunication. « Nous couvrons une douzaine de sites de télécommunication et on fait l’entretien de ces équipements. Nous sommes responsables également de 248 tours d’aide fixe à la navigation. Nous assistons également les bateaux de la flotte de la Garde côtière une fois qu’ils sont à quai », s’empresse d’ajouter M. Couture.

Contractuels

En ce qui a trait à l’aide des bateaux qui circulent à notre hauteur, ce sont des entreprises privées (avec des remorqueurs, par exemple) qui assistent les bateaux commerciaux pouvant éprouver des difficultés sur le fleuve. « Par contre, il peut arriver que devions escorter un navire afin de lui ouvrir le chemin », précise Guillaume Couture.

Et les estacades que l’on installe chaque automne? « Ce sont des sous-contractants qui s’en chargent, mais nous sommes là pour superviser le travail », de répondre M. Couture.
Finalement, en ce qui regarde la recherche et le sauvetage, il faut rappeler que la Garde côtière dispose d’un poste de sauvetage en été, mais la Garde côtière auxiliaire, qui est l’un des partenaires, est surtout chargée de cet aspect des interventions toute l’année durant.
Bref, la division de la Garde côtière de Sorel-Tracy est importante et se veut un pivot central dans la grande famille de la Garde côtière canadienne.

 

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