Pont STL 2028 suggérait à la MRC de faire affaire avec la firme Labo S.M. pour l’étude, qui aurait coûté près de 15 000$. Malgré le refus, la MRC a tenu à souligner qu’elle réitérait son appui pour le projet, mais qu’elle ne pouvait pas y contribuer financièrement.
« La MRC ne peut en effet contribuer financièrement au projet d’un promoteur privé, réalisation, étude ou autre, et en informe le comité Pont Sorel-Tracy—Lanoraie 2028, a indiqué le directeur général de la MRC, Denis Boisvert, en lisant la résolution adoptée par le conseil, le 22 août. Il ne peut donc, en raison des dispositions légales applicables en pareil cas, contribuer à la réalisation ou mandater lui-même une firme pour la réalisation d’une étude de forage géotechnique préliminaire pour le bénéfice du promoteur privé au dossier. »
« Depuis des années qu’on parle d’un pont, la MRC a toujours été favorable, a affirmé le préfet Gilles Salvas. Selon la loi, on a pas le droit de donner 15 000$ à un promoteur, 20 000$ à l’autre pour faire avancer des projets privés. C’est le gros point qui nous empêche légalement. »
« De plus, on se demande pourquoi nous donnerions de l’argent à un promoteur privé, a ajouté M. Salvas. C’est pas notre rôle. Oui, on va le supporter politiquement, il a notre appui moral, mais financièrement, ce n’est pas le rôle de la MRC. »
Vive déception
Du côté du Regroupement, le responsable des communications Jocelyn Daneau s’est dit « immensément déçu » de la décision de la MRC.
« Quand tu veux quelque chose, tu travailles en conséquence, a déclaré le porte-parole. Autrement dit, c’est un manque de volonté politique. Si réellement, c’était une priorité pour la MRC, il y a quelqu’un qui prendrait le dossier, qui prendrait les devants et qui foncerait avec. »
Selon le responsable des communications, la MRC n’a pas essayé de trouver une solution au problème de légalité du financement afin de faire avancer le projet.
« Tu peux faire des démarches pour essayer de t’en sortir et trouver un moyen pour ta communauté, et cet effort-là n’a pas été fait, déplore M. Daneau. Le pont, c’est une volonté populaire. À la classe politique locale, ça bloque. C’est inacceptable, l’argent est là. »