Le conseil de la MRC a accepté de contribuer au programme innovateur en agroenvironnement ALUS Montérégie pour un montant de 2000 $ par année, et ce, pour une période de cinq ans.
« ALUS Montérégie, c’est un programme qui compense financièrement les producteurs qui décident de céder une partie de leurs terres pour mettre en place des aménagements favorables à l’environnement », a résumé l’agente en agroenvironnement de l’UPA de la Montérégie, Yasmina Larbi Youcef.
C’est une façon pour les agriculteurs de faire leur part dans la lutte contre les changements climatiques.
« Ce nouveau partenariat lance un message clair sur l’importance de soutenir concrètement les agriculteurs dans la mise en place de pratiques novatrices et respectueuses de l’environnement en milieu agricole », a mentionné le président de la Fédération de l’UPA de la Montérégie, Christian St-Jacques.
Huit entreprises de la MRC Pierre-De Saurel ont bénéficié du programme ALUS en 2018. C’est 4,1 hectares de terres qui ont donc pu être utilisés pour faire des aménagements durables. Ces derniers peuvent être autant de la plantation de végétation pour les pollinisateurs dans des bandes riveraines que des plantations de haies brise-vent, en passant par le reboisement des zones en friche comme l’aménagement d’étangs.
Les agriculteurs qui acceptent de céder une partie de leur superficie agricole reçoivent une compensation annuelle, et ce, durant cinq ans. « Les sommes d’argent dépendent de la superficie qui va être aménagée et des types d’aménagements mis en place. La compensation financière varie entre 300 et 750 $ de l’hectare », précise Mme Larbi Youcef.
L’objectif pour cette année est d’aménager et de conserver 8 hectares supplémentaires sur le territoire.
Journée de formation
Plus d’une cinquantaine de producteurs agricoles de la MRC Pierre-De Saurel se sont réunis le 12 juillet à la ferme de Sainte-Victoire pour échanger sur de meilleures pratiques environnementales. À la suite de l’annonce de l’appui de la MRC, les agriculteurs étaient invités à des petites cliniques d’information sur le projet, sur des alternatives vertes et à visiter les installations des producteurs qui participent déjà au projet ALUS.
Sur place, Martin Cournoyer, de la ferme des Trèfles à Sainte-Victoire de Sorel, a souligné avec humour la façon dont sa vision de l’environnement a changé depuis qu’il prend part au projet. « Je suis parti de loin, on évolue là-dedans. Il faut être prêt à cheminer, ce n’est pas facile de laisser partir des hectares de terre. Ça peut avoir l’air d’une perte de revenu, mais il ne faut pas le voir comme ça. C’est un investissement à long terme, ça va nous revenir », a-t-il expliqué.
Le programme, qui existe depuis 2016, vise à soutenir les actions permettant la protection des berges, des sols et des milieux humides en améliorant la qualité de l’eau, des écosystèmes aquatiques et la mise en valeur responsable des berges et des cours d’eau.