L’ouverture officielle de la friperie était attendue, même que dans les derniers jours, plusieurs personnes se présentaient à la porte du commerce, impatientes de pouvoir y faire leurs emplettes.

La friperie est installée au 49, rue du Roi, un espace de 10 000 pi² – anciennement le magasin Korvette – qui permet à l’entreprise d’économie sociale d’accroître sa surface de vente, tout en maximisant la valorisation des dons qu’elle reçoit du public.

En conférence de presse, Mario Fortin, directeur général du Recyclo-Centre, s’est dit fier de l’aménagement du nouveau local. « Le ton a été réfléchi. On voulait que ça nous ressemble, que ce soit lumineux et que les gens aient envie de magasiner », mentionne-t-il, expliquant que l’objectif de ce nouveau point de vente est de valoriser davantage de textiles et promouvoir l’achat de seconde main.

Dans la friperie, on retrouve des vêtements, des accessoires mode et des chaussures pour hommes, femmes et enfants. Il y a aussi des livres, des peluches et des articles de décoration.

« Notre magasin et notre centre de dons [165, avenue de l’Hôtel-Dieu] continuent à vivre. Nos deux magasins seront complémentaires. À la friperie, on retrouve vêtements et accessoires et dans l’autre magasin, c’est surtout pour la maison, le sport ainsi que les antiquités et la quincaillerie », détaille Mario Fortin.

800 tonnes de dons

L’envie d’ouvrir la friperie est née des résultats de la caractérisation menée sur les activités du Recyclo-Centre. « On a connu exactement nos flux d’entrées, c’est-à-dire les quantités de matériels qu’on reçoit. Les rapports concluaient en la nécessité d’ouvrir une nouvelle espace de vente, ce qui augmenterait nos ventes », explique Mario Fortin.

Annuellement, le Recyclo-Centre reçoit environ 800 tonnes de vêtements, de meubles et d’items variés. « J’ai fait un comparatif et 800 tonnes, c’est comme cinq baleines bleues. C’est capoté! » a lancé à la blague le directeur.

Quotidiennement, ce sont environ 100 donateurs qui fréquentent le Recyclo-Centre. « Au magasin, entre 250 et 300 transactions sont faites par jour », ajoute M. Fortin.

Économie sociale

Recevoir tout ce matériel et assurer une saine gestion des différents sites de vente demandent beaucoup de travail. Mario Fortin rappelle que le Recyclo-Centre est une entreprise d’économie sociale. Il admet néanmoins que les surplus monétaires sont les bienvenus.

« Dans une entreprise d’économie sociale, le mot entreprise est important. On vise aussi les surplus et les bénéfices, qui sont réinvestis dans notre mission et nos ressources humaines. Pour nous, l’économie sociale est un vecteur d’égalité et d’équité. On aime le modèle et on aimerait que l’économie sociale soit davantage mise de l’avant », explique le directeur général.

Nouveau projet

Avec la friperie maintenant ouverte, Mario Fortin et son équipe révèlent plancher sur un autre projet : produire des morceaux de tissus recyclés dédiés à la courtepointe. « C’est un projet dont on est extrêmement fiers. On s’est lancés dans la courtepointe. Cette idée est née à la suite de notre caractérisation. On a des tissus postconsommation qu’on ne peut pas vendre en magasin et on ne savait pas quoi faire avec. On les convertit donc en carré de courtepointe », explique-t-il.

Le Recyclo-Centre produit donc les carreaux et les agences pour ensuite les vendre en paquet. « On vendra ici à la friperie des carrés pour les courtepointières. C’est un marché qu’on veut développer », soutient M. Fortin.

Avec l’ouverture de la friperie, le Recyclo-Centre compte désormais cinq sites et 95 employés. « Notre synergie concerne beaucoup de gens et d’activités », conclut avec fierté Mario Fortin.