Cette initiative en est à sa 33e édition. Partout au Québec, chaque troisième vendredi du mois d’octobre depuis 1989, les organismes communautaires se regroupent et parlent d’une même voix pour organiser cet événement dans différentes régions. Une quarantaine de municipalités accueillent cet événement, dont Sorel-Tracy, qui le tient depuis 2011 grâce à l’initiative de l’ex-travailleuse de rue Louise Blain.
« On veut revenir aux sources cette année. On veut que la soirée soit festive et empreinte de solidarité », explique une des membres du comité organisateur, Kim Barsalo.
Une quinzaine d’organismes communautaires seront sur place avec des kiosques d’information. Une nouveauté : des commerçants seront présents pour faire goûter leurs produits ou pour donner des vêtements.
La grande soupe populaire sera de retour. Des vêtements chauds seront donnés à ceux qui le désirent.
Vers 19 h 30, Stéphane Tellier, Daphné St-George, Ben Champagne et Gabriel Paillé joueront de la musique devant le feu géant afin de mettre de l’ambiance sur le site.
Vers 22 h, des prix de présence seront tirés parmi les gens qui seront encore sur place.
Le thème de cette année, choisi par un citoyen, est « Sans toit, ni choix ». Les citoyens sont invités à arborer l’épinglette de la petite couverture roulée et attachée d’un ruban rouge en soutien aux personnes vivant l’itinérance.
La porte-parole de cette 33e édition est la tiktokeuse Annie Archambault, qui est paire-aidante, travailleuse de rue, activiste et ex-itinérante.
Des effets pervers de la pandémie
Selon Alexandrine Boisvert, intervenante à la Porte du Passant et membre du comité organisateur de la Nuit des sans-abri, il est difficile de quantifier le nombre de personnes en situation d’itinérance.
« L’itinérance est souvent cachée. Par exemple, quelqu’un qui couche chez son frère et qui doit quitter après un certain ultimatum, c’est quelqu’un en situation d’itinérance. Nous sommes cinq organismes qui hébergent les gens et je peux vous dire que souvent, nous faisons tous salle comble », constate-t-elle.
L’intervenante constate toutefois que, même si l’itinérance était bien présente avant la pandémie, celle-ci a accéléré les choses. La crise du logement n’a pas aidé non plus. « Une année marquante pour nous a été en 2017 alors que la Nuit des sans-abri avait accueilli environ 280 personnes. On s’attend à voir encore plus de monde le 21 octobre », conclut Mme Boisvert.
