20 janvier 2021 - 14:06
La pandémie crée beaucoup d’anxiété dans la région
Par: Alexandre Brouillard
Closeup portrait sad young woman, man and child with worried stressed face expression and brain melting into lines question marks. Obsessive compulsive, adhd, anxiety disorders

Le confinement et le couvre-feu créent beaucoup d’anxiété chez certaines personnes de tous les groupes d’âge. Photo depositphotos.com

Le confinement qui persiste et l’instauration d’un couvre-feu créent beaucoup d’anxiété chez certaines personnes de tous les groupes d’âge, notamment celles aux prises avec des problématiques de santé mentale. Elles peuvent néanmoins toujours compter sur des services spécialisés offerts par divers organismes dans la région de Sorel-Tracy.

Un peu plus d’une semaine après l’instauration du couvre-feu par le gouvernement Legault, les organismes de la région qui œuvrent en santé mentale ont constaté que la prévalence d’anxiété chez certaines personnes de la région augmente.

Pour Marie-Line St-Arnaud, directrice générale de La Traversée, certains citoyens qu’elle côtoie à l’organisme semblent épuisées mentalement. « La vulnérabilité est en hausse chez tous les groupes d’âge et plusieurs facteurs de risques sont apparus avec la COVID-19. Par exemple, lors de la première vague, il y avait la PCU pour répondre aux pertes d’emplois et aux problèmes financiers de plusieurs personnes. Cependant, en ce moment, cette aide n’existe plus et cela crée de l’anxiété qui peut contribuer à mener vers des crises suicidaires » indique-t-elle.

À la suite d’un confinement sévère le printemps dernier, lors de la première vague de la COVID-19, plusieurs organismes de la région étaient loin de se douter qu’un confinement ainsi qu’un couvre-feu seraient en vigueur presqu’un an plus tard.

« Beaucoup de nos membres vivent de plus en plus d’insécurité et d’anxiété à l’égard des mesures sanitaires adoptées par le gouvernement. Pour plusieurs d’entre eux, l’annonce du couvre-feu était comme si une guerre commençait. Nous devons les aider à traverser cette peur et briser leur anxiété. Le fait de seulement garder la ressource ouverte, toujours en respectant les mesures sanitaires, peut faire un bien énorme pour certaines personnes », explique la directrice de l’Arrêt-Court, Nathalie Brunelle.

Des mesures adaptées aux exigences sanitaires

Face aux mesures sanitaires en vigueur, plusieurs organismes, dontSanté mentale Québec Pierre-De Saurel, le Groupe d’entraide l’Arrêt-Court et le Centre de crise de prévention du suicide La Traversée ont dû adapter leurs services aux restrictions du gouvernement afin de répondre aux besoins des gens aux prises avec différentes problématiques.

La directrice générale de Santé mentale Québec Pierre-De Saurel, Nathalie Desmarais, assure que l’organisme continue de mener des campagnes de sensibilisation.« Depuis le début de la pandémie, nous avons adapté nos services de promotion et de prévention. Avant la COVID-19, entre 200 et 300 personnes gravitaient dans nos locaux chaque semaine. Maintenant, nous présentons plutôt des capsules web informatives qui semblent assez populaires. L’important est de briser l’isolement des gens », souligne-t-elle.

À l’Arrêt-Court, les intervenants assurent les suivis par téléphone, mais la ressource demeure toujours ouverte pour un maximum de neuf personnes selon le respect des mesures sanitaires. « Pour le moment, nous avons annulé les activités qui nécessitaient trop d’interaction. Nous faisons des suivis téléphoniques à tous les jours avec un minimum de 15 membres. De plus, nous avons pris les mesures nécessaires pour pouvoir continuer à accueillir les gens qui ont besoin de contact humain », précise Mme Brunelle.

À La Traversée, tous les services afin d’aider les gens qui traversent des moments plus difficiles sont offerts. « Malgré la pandémie, nous offrons toujours nos services de prévention et d’intervention. Notre service d’hébergement d’urgence est toujours offert malgré les mesures sanitaires parce que la demande demeure élevée avec une vingtaine d’interventions par jour », précise Mme St-Arnaud.

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