7 septembre 2022 - 08:10
Après deux années de sécheresse
La pluie est venue aider les agriculteurs en 2022
Par: Jean-Philippe Morin

Le président de l’UPA Richelieu-Yamaska et producteur laitier de Saint-Robert, Yan Bussières, se réjouit de voir la clientèle au rendez-vous malgré la hausse du prix du lait. Photothèque | Les 2 Rives ©

Le vice-président de l’UPA Richelieu-Yamaska et producteur de grandes cultures à Saint-Robert, Patrick Benoit, est satisfait des récoltes jusqu’à maintenant pour la saison 2022. Photothèque | Les 2 Rives ©

En général, les agriculteurs de la MRC de Pierre-De Saurel ont connu des rendements exceptionnels en 2022, notamment grâce à Dame Nature qui a finalement collaboré, alors que de nombreuses journées de pluie les ont aidés.

« Les récoltes de céréales sont presque terminées et jusqu’à maintenant, c’est très bon. Pour tous les agriculteurs à qui j’ai parlé, les rendements sont excellents. Ça fait du bien! », lâche le vice-président de l’UPA Richelieu-Yamaska, Patrick Benoit, qui est producteur de grandes cultures à Saint-Robert.

Les agriculteurs ont en effet poussé un soupir de soulagement cette année après des saisons de sécheresse en 2020 en 2021, où les journées de pluie se faisaient plus rares.

« On a manqué d’eau dans les deux dernières années, mais cette année, on annonce de beaux rendements. Oui, il y a des champs affectés par des excès d’eau, mais en général, c’est très bon », ajoute M. Benoit.

Le président de l’UPA Richelieu-Yamaska, Yan Bussières, abonde dans le même sens. Ce dernier est producteur laitier à Saint-Robert depuis peu.

« Pour le foin, on a moins eu de temps pour le couper puisque ça prend quatre belles journées de soleil de suite, alors on a attendu vers la fin juin ou le début juillet, ce qui est plus tard que d’habitude. Ça fait en sorte qu’on en avait plus en termes de quantité, mais la qualité en a reperdu. On est quand même très satisfaits », indique-t-il.

Au niveau du lait, M. Bussières se réjouit que la demande soit encore aussi grande. « En juillet, août et septembre, c’est un peu plus difficile au niveau de la production du lait en raison des chaleurs notamment. On a eu plus de volume de lait à faire, c’est un bon signe pour la production. Le consommateur est là malgré la hausse du prix du lait », informe-t-il.

L’inflation joue des tours

Seule ombre au tableau : l’inflation vient jouer des tours aux agriculteurs. Les deux membres de l’UPA Richelieu-Yamaska s’entendent pour dire que la hausse des prix influence leurs profits.

« On a acheté notre grain au double du prix. Le prix de l’essence pour notre machinerie fait mal. Mon engrais me coûtait 7500 $ au printemps, et là ça m’a coûté 15 000 $, c’est le double », énumère M. Bussières. « Au moins, les consommateurs sont là, et s’ils continuent d’être là, la situation va revenir à la normale », ajoute-t-il sur une note plus positive.

« Nos marges de profit sur les grandes cultures ne sont pas meilleures que les autres années, renchérit Patrick Benoit. Le grain, l’engrais, la machinerie, l’essence… tout ça a augmenté, donc nos travaux dans les champs coûtent le double. Même si les gens sont là et que nos profits augmentent, les marges restent les mêmes pour les agriculteurs. »

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