23 juin 2016 - 00:00
La plupart des employés handicapés ont trouvé un emploi
Par: Louise Grégoire-Racicot
Au restaurant « Les Saveurs du Marché », plusieurs personnes handicapées trouvaient leur compte en y travaillant. | Photo: capture d’écran tirée de Youtube

Au restaurant « Les Saveurs du Marché », plusieurs personnes handicapées trouvaient leur compte en y travaillant. | Photo: capture d’écran tirée de Youtube

Le 31 mars dernier, la fermeture du restaurant « Les Saveurs du marché » avait entraîné le renvoi de 12 personnes, dont 10 vivaient avec un handicap léger ou une maladie mentale. Trois mois plus tard, six d’entre eux ont réintégré le marché du travail.

Le 13 juin dernier, cinq d’entre eux rentraient enfin au travail, à la Colonie des Grèves de Contrecœur où ils assurent diverses tâches de cuisine et d’entretien ménager. Un sixième travaille chez Gestion Alter Ego, une compagnie de conseil en stratégie et développement. Trois sont toujours à la recherche d’un emploi.

Entreprise d’économie sociale, Les Saveurs du marché était ce qu’on appelle un plateau de travail adapté. Un service d’accompagnement et d’encadrement dans un milieu de travail convenant à leurs aptitudes.

La région était d’autant affectée qu’elle pouvait perdre le seul plateau de travail disponible dans le secteur pour ces personnes au profit d’autres personnes vivant les mêmes difficultés ailleurs.

Une mobilisation

Les administrateurs du groupe, visiblement attristés de la situation et voulant conserver des perspectives d’emplois à leurs employés, ont réussi à mobiliser le milieu et à conserver la subvention à l’emploi que permet ce programme.

« Tout ne s’est pas fait sans travail ardu », explique Annie Blanchette de Gestion Alter Ego qui accompagne le groupe.

« Il a fallu argumenter, convaincre, prouver que faire confiance à l’organisme était la solution, que cet organisme était préoccupé du bien-être de ses protégés. C’était l’année du ça passe ou ça casse. Et c’est passé! », se réjouit-elle.

Le groupe a bénéficié, note-t-elle, de la collaboration de plusieurs membres du conseil d’administration et des partenaires, du Centre local de développement (CLD), du député Sylvain Rochon, de la Maison d’Animation populaire de Sorel, de la SADC, de Desjardins et du Centre de transition Perceval.

« Une mobilisation de tous, animés par une même fibre sociale », la qualifie-t-elle. D’autant qu’ils savaient tous que pendant ces deux mois sans emploi, les bénéficiaires du programme filaient un mauvais coton, vivaient recroquevillés sur eux-mêmes, en attente.

En quête d’employeurs

Il ne reste maintenant que quatre emplois à trouver dont trois pour personnes handicapées. Mme Blanchette explique que le programme implique une subvention salariale d’Emploi Québec associée à l’embauche. Ce qui peut servir d’incitatif aux employeurs de la région. Pour information, ils peuvent la rejoindre au 450-746-1717.

Les bénéficiaires ont besoin d’un lieu de travail valorisant et stimulant, formé de petites équipes leur permettant de mettre en valeur leurs aptitudes et leurs compétences et de créer des liens sociaux, conclut-elle.

Il a été impossible de joindre la Colonie des Grèves avant l’heure de tombée du Journal.

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