En 2025, la Porte du Passant s’attend à ce qu’il y ait une augmentation des services rendus à cette clientèle et c’est en partie parce que le phénomène de l’itinérance ne s’est pas atténué, mais aussi en raison du fait que les services de l’organisme sont encore plus connus dans la communauté.
Maintenant, une fin de semaine sur deux, des soupers seront servis à la Porte du Passant. Déjà qu’il y a des repas servis cinq fois par semaine le jour et cinq fois par semaine le soir. « Les demandes sont de plus en plus nombreuses. En fait, elles sont cinq fois plus grandes qu’en 2021 », mentionne Marie-Josée Averill, directrice générale de la Porte du Passant depuis 11 ans.
« Nous sommes passés de quatre lits à six, et ensuite 13 lits. On va certainement disposer de 20 lits d’ici quelques semaines. On pense donc offrir 13 lits le jour et 20 la nuit, dont sept lits mobiles », d’ajouter Mme Averill, qui prévoit un espace dans la cafétéria pour ajouter ces lits, cafétéria qui accueille quotidiennement une centaine de personnes venant prendre un repas.
Beaux projets
Ces jours-ci, la Porte du Passant est en attente de son accréditation pour le programme TAPAJ, un programme d’aide à l’emploi en plus d’être un projet d’insertion sociale. Originalement, ce projet s’adressait à des jeunes de 16 à 35 ans. « Mais nous avons demandé à ce que le programme soit adapté plus largement afin que notre clientèle soit éligible », indique Mme Averill.
Un tel programme permettra à des personnes de se réintégrer dans la communauté par le biais d’un emploi. « Il n’y a pas de salaire comme tel. On parle plutôt d’une allocation. On donne un minimum de deux heures par semaine, mais cela pourrait être plus, selon les capacités de la personne », explique la directrice générale.
Le travail attribué pourra être effectué auprès de la Porte du Passant, mais aussi auprès des partenaires qui y participeront, soit des organismes ou des entreprises. La Porte du Passant sera un intermédiaire entre les partenaires, mais elle sera également gestionnaire du projet et versera les allocations. L’organisme est, en passant, toujours à la recherche de partenaires supplémentaires pour ce projet.
La Porte du Passant permettra également à des personnes de compléter leurs études secondaires avec le programme École de la rue. « Nous allons monter un projet pilote afin de permettre à des personnes d’aller chercher leur diplôme du secondaire. C’est une façon de les réintégrer dans le système d’éducation et surtout, leur donner le goût de se lever le matin, de se donner des objectifs à atteindre et de pouvoir se dire : quelqu’un m’attend ce matin », élabore Marie-Josée Averill, qui spécifie que le monde peut bénéficier de ce projet et pas seulement les personnes en situation d’itinérance.
Ce projet pilote sera déposé par la suite au ministère de l’Éducation afin, notamment, que cette initiative puisse se poursuivre dans l’avenir.