13 juin 2016 - 00:00
La réduction des cadres a permis d’économiser 3 M$
Par: Sarah-Eve Charland
La fusion des hôpitaux a permis d’économiser 3 M$ en réduisant le nombre de cadres. | depositphotos

La fusion des hôpitaux a permis d’économiser 3 M$ en réduisant le nombre de cadres. | depositphotos

La réduction du nombre de cadres, engendrée par la fusion des hôpitaux à l’intérieur du Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) Montérégie-Est, a permis d’économiser 3 M$ un an après la mise sur pied de la loi 10.

Cette loi, déposée par le ministre de la Santé Gaétan Barrette, avait pour objectif d’économiser en fusionnant les établissements de santé. Les CSSS Pierre-De Saurel (Sorel-Tracy), Pierre-Boucher (Longueuil), Richelieu-Yamaska (Saint-Hyacinthe) et le centre jeunesse de la Montérégie sont gérés sous la même administration (CISSS Montérégie-Est) depuis le 1er avril 2015.

Les économies de la première année s’élèvent à 3 M$. Pour la deuxième année, la direction estime les économies à 2,3 M$, affirme la présidente-directrice générale du CISSS, Louise Potvin qui a rencontré les médias de la région pour une première fois depuis la mise en place de la fusion.

Le CISSS a terminé son année financière avec un budget équilibré qui s’élève à 900 M$, grâce à des mesures d’optimisation de 10,2 M$ pour l’ensemble de l’organisation, dont 1,7 M$ à Sorel-Tracy.

Réduction des cadres

« Les employés sont pratiquement tous replacés. Les employés surnuméraires au début de l’année financière se comptent sur les doigts des mains. C’est sûr que, dans l’ensemble, il y a moins d’emplois parce que certains ont pris leur retraite et d’autres ont quitté par eux-mêmes. Ceux qui souhaitaient se replacer ont été replacés », ajoute-t-elle.

Les centres hospitaliers de la Montérégie-Est devaient réduire 81 cadres d’ici 2017-2018. Avant la fusion, on comptait 507 cadres au sein des différents centres. Au terme du 31 mars 2016, le CISSS comptait 403 cadres, ce qui dépasse largement la cible du ministère un an avant l’échéancier, établie à 449.

La direction a créé des postes professionnels afin de replacer certains cadres. « Au différentiel, on a 45 postes en moins. Le salaire des postes professionnels n’est pas le même que les cadres parce qu’ils n’ont pas de supervision hiérarchique d’employés dans leurs tâches. Les échelles de salaire sont moins importantes. »

À Sorel-Tracy, le nombre de cadres est passé de 67 le 31 mars 2015 à 50 le 31 mars 2016.

Des comptes de dépenses en hausse

Nombreux sont les cadres qui doivent se déplacer d’un centre hospitalier à un autre. Les comptes de dépenses des cadres ont augmenté de 126 000$ de 2014-2015 à 2015-2016, totalisant 293 405 km.

« C’est sûr que c’est la première année. On a des activités un peu extraordinaires. On a besoin de se rencontrer face-à-face. Les gens peuvent être horrifiés de voir ces chiffres, mais pour la dernière année, on a économisé 3 M$ juste par la diminution du nombre de cadres », affirme-t-elle.

Réaction des syndicats

Même s’il reconnaît les économies engendrées par la réorganisation, le président de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé (APTS), Joël Bélanger, déplore la perte de proximité des directions.

« Ce sont des gens qui ne connaissent pas le territoire. Ils nous disent qu’ils viennent d’arriver et qu’ils doivent apprendre. La réorganisation est lourde. Le patient n’est pas gagnant. D’un autre côté, on sent qu’il y a des efforts faits pour nous écouter », croit-il.

Quelques statistiques annuelles

9,3% des directeurs et directeurs adjoints ont leur port d’attache à Sorel-Tracy

12,5% des employés sont situés à Sorel-Tracy

34 500 visites à l’urgence de l’Hôtel-Dieu de Sorel

5540 chirurgies à l’Hôtel-Dieu de Sorel

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