Contrairement aux croyances populaires, la saison de pêche ne serait pas tellement en retard, affirme le président de l’Association de chasse et pêche de Contrecœur, René Béland qui se rappelle d’avoir ouvert le site le 18 janvier l’an dernier. La saison de la pêche se termine habituellement lors de la première semaine de mars.
« C’est embêtant. Il est difficile d’estimer quand on pourra embarquer sur le fleuve de façon sécuritaire. On annonce 10 jours de froid. Ça devrait nous permettre d’ouvrir pour la fin de semaine du 23 janvier si la température est de notre côté », a-t-il avancé, le 12 janvier dernier.
Du côté de l’Association des chasseurs et des pêcheurs de Sainte-Anne-de-Sorel, la présidente Carole Descheneaux n’est pas inquiète. Il y a aura une saison, mais elle sera peut-être courte, mentionne-t-elle.
« Le moment où on ouvre la glace, ça varie d’une année à l’autre. On a déjà connu ça. Par contre, c’était la première fois que je voyais un pêcheur en chaloupe la journée de Noël. »
Le propriétaire de la Pourvoirie Paulhus à Pierreville, Mario Paulhus, se croise les doigts. Il espère ouvrir ses portes d’ici deux semaines. Alors que le site est situé dans une baie, la pourvoirie ouvre habituellement plus tôt. L’année dernière, les premiers pêcheurs ont installé leur cabane aux alentours du 5 janvier.
« Ce n’est pas encore dramatique. On espère ouvrir le plus tôt possible. Si on ne peut pas le faire avant le mois de février, je ne crois pas que ça en vaudra la peine », croit-il.
Toujours aussi populaire
La popularité de la pêche sur la glace ne cesse de grandir. Cinquante nouveaux membres se sont inscrits à l’Association de chasse et pêche de Contrecœur, portant ainsi le nombre à 486. L’organisme fête ses 40 ans cette année.
Pour l’occasion, l’Association organisera plusieurs activités cet hiver, dont une journée festive le 13 février où il y aura, entre autres, des patinoires pour les enfants et un concours de décorations de cabane.
Le propriétaire de la pourvoirie Paulhus avait craint pour la survie de son entreprise lors de la mise en place du moratoire sur la perchaude en 2012. Quelques années plus tard, la pourvoirie se porte beaucoup mieux.
« La première année du moratoire nous a fait mal. Mais depuis deux ans, les gens sont revenus. L’année dernière, on a connu une très belle année. Les gens changent d’activités. Ça devient plus une activité familiale en plein air », explique-t-il.
L’Association des chasseurs et pêcheurs de Sainte-Anne-de-Sorel compte 76 membres. Mme Descheneaux espère doubler ses inscriptions cette année.