17 février 2017 - 00:00
La Soreloise Louise Cotnoir publie son premier roman
Par: Deux Rives
L'écrivaine Louise Cotnoir. | Photo: Gracieuseté

L'écrivaine Louise Cotnoir. | Photo: Gracieuseté

La nouvelliste, poète, dramaturge et ex-professeure native de Sorel-Tracy, Louise Cotnoir, a lancé son premier roman après une carrière déjà bien remplie d’une vingtaine d’œuvres.

Son livre Le frère d’Antigone se veut une reprise moderne de la pièce de théâtre Antigone de l’écrivain français Jean Anouilh. Mme Cotnoir s’est inspirée de l’aspect humain qu’avait intégré Anouilh dans sa pièce datant de 1944.

Le livre présente un rêveur dans un milieu peu propice aux rêves, raconte la retraitée, forte de ses 34 ans d’enseignement de la littérature au Cégep de Thetford Mines. Son personnage rédigeait dans un calepin, parsemé d’exergues d’auteurs qu’ils admiraient, son désir de devenir écrivain. C’est pourtant sa sœur qui se retrouve à rédiger sur la déchéance de son frère, en utilisant les notes de son calepin secret.

Le lecteur sera dérouté par la particularité rédactionnelle de la poète. Celle-ci a volontairement omis de nommer les personnages et les lieux de son histoire afin que tout le monde puisse s’identifier durant la lecture. Cette histoire, qu’elle qualifie de fiction biographique, propage aussi plusieurs parcelles importantes de la vie des personnages, à la manière d’une vraie biographie, à l’exception près que ceux-ci n’ont jamais existé. La chronologie des évènements laisserait croire qu’ils se produiraient entre les années 60 et 90, selon ce que les premiers curieux à avoir lu le roman ont dit à l’auteure.

« Pour accrocher le lecteur sorelois, disons que le personnage ne colle pas à son univers, tout comme Le Survenant, affirme Louise Cotnoir. Sauf que lui, il ne réussit pas ce qu’il entreprend. »

Travail mené à terme

La dramaturge se laissait bercer par la possibilité d’écrire un roman depuis plusieurs années. « J’achalais mes amis écrivains avec l’idée du titre depuis longtemps », dit-elle.

« Pour la rédaction du roman, j’attendais que mon travail ait atteint la maturité. » – Louise Cotnoir

Le thème des frères et sœurs revient à quelques reprises dans les dernières œuvres de Mme Cotnoir. Celle-ci explique que son travail sur la notion de sœur dans La trilogie des villes ainsi que dans Les Sœurs de l’a préparée à la rédaction de son livre. Cette fois-ci, elle a inversé les rôles pour mettre de l’avant la femme.

« Ce qui m’intéresse dans la relation frère et sœur, admet-elle, c’est que ce sont des situations obligées avec des tonnes de conflits provenant de l’admiration, la jalousie, l’adoration et bien d’autres relations particulières avec des rapports de force et beaucoup d’affection. Par la suite, il est facile et intéressant de créer des personnages plus grands que nature », conclut-elle.

L’auteure a dû quitter Sorel à 19 ans pour terminer son collège à Longueuil, en littérature, alors que la deuxième année n’était pas disponible ici à l’époque. Elle revient de temps à autre dans la région afin de visiter son frère.

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