2 juin 2025 - 10:12
La symbiose industrielle, un plus pour nos entreprises
Par : Stéphane Fortier

David Gaudreault, animateur de symbiose industrielle et Claude Maheux-Picard, directrice générale du CTTÉI de Sorel-Tracy. Photo Stéphane Fortier | Les 2 Rives ©

Il y a près de deux ans, la symbiose industrielle voyait le jour à Sorel-Tracy au sein du Centre de transfert technologique en écologie industrielle (CTTÉI) de Sorel-Tracy, grâce à un accord conclu entre les grands acteurs institutionnels et du développement économique de la région de Sorel-Tracy.

De fait, la Ville de Sorel-Tracy, la MRC de Pierre-De Saurel, Développement économique Pierre-De Saurel (DÉPS), mais aussi la SADC Pierre-De Saurel, la Société des parcs industriels de Sorel-Tracy (SPIST) et la Chambre de commerce et d’industrie de Sorel-Tracy (CCIST) ont choisi d’unir leurs forces dans le but d’outiller la région dans son virage vers l’économie circulaire.

Il convient d’abord d’expliquer ce qu’est une symbiose industrielle. On parle d’un réseau d’entreprises, d’organisations et de collectivités, maillées entre elles par des échanges de matières résiduelles, d’expertise, d’équipements et de services. L’objectif d’une symbiose est de tirer le meilleur parti de toutes les ressources qui entrent, sortent ou sont présentes sur un territoire donné. Les résidus des uns deviennent les ressources des autres. Les entreprises participantes voient leurs coûts de gestion des déchets réduits, ce qui améliore leur compétitivité et leur résilience aux soubresauts économiques ou sanitaires.

Belle ouverture

En 2023, les débuts ont été quelque peu timides, mais il y a un an, on a confié le dossier à David Gaudreault, devenu ainsi l’animateur de symbiose industrielle dont le rôle consiste, entre autres, à rencontrer les entreprises et leur vendre les bienfaits de l’économie circulaire. « Pas moins de 46 entreprises ont été rencontrées jusqu’à présent et je dirais qu’elles répondent bien, particulièrement celles qui étaient déjà conscientisées », indique David Gaudreault, qui a d’autant plus de mérite qu’il ne travaille sur ce projet que deux jours par semaine. « Il est certain qu’il y a des entreprises plus faciles à convaincre et d’autres ont besoin de plus d’informations », poursuit-il.

Les rencontres effectuées de David Gaudreault permettent de définir un profil de l’entreprise, d’en établir les besoins et leur démontrer par a+b = x qu’elle a tout avantage à adhérer à la symbiose, à pratiquer un maillage qui lui sera profitable. « Nous n’abordons pas que la symbiose industrielle. Des entreprises qui sont déjà proactives en matière de développement durable, comme le Groupe Bel ou Botanix, nous pouvons leur être utiles à bien d’autres niveaux », assure David Gaudreault, qui donne également des ateliers sur le maillage et participe à de nombreux autres ateliers en lien avec l’économie circulaire et le développement durable.

Si beaucoup d’entreprises ont des possibilités de maillage avec d’autres compagnies pour la réutilisation de leurs résidus, lesquels ont une valeur connue, d’autres comme celles gravitant dans le monde de la CRD (construction, rénovation et démolition) ont plus de difficulté à faire le tri des matières qu’ils doivent rejeter. « C’est notamment le cas pour les matières plus complexes à gérer comme celles où l’on retrouve des mélanges, des matières dangereuses ou des résidus qui sont en très petites quantités », précise Claude Maheux-Picard, directrice générale du CTTÉI.

Le potentiel d’entreprises qui peuvent adhérer à la symbiose industrielle est des plus importants dans le secteur. On parle de quelque 900 entreprises, dont 90 dans le secteur manufacturier et la fabrication seulement. Et le CTTÉI peut aussi faire profiter des entreprises de régions voisines de leurs compétences.

Projet Recyclo-Centre et webinaire

Un projet fort emballant pointe à l’horizon. « On parle ici de la revalorisation du textile. Dans cette matière, on compte 250 tonnes de résidus qui ne sont pas valorisées. Il y a pourtant des avenues comme la confection de panneaux isolants, des courtepointes », souligne Claude Maheux-Picard.

La gestion des matières résiduelles fera l’objet d’un midi-conférence à la Chambre de commerce et d’industrie de Sorel-Tracy le 18 juin, de 12 h à 13 h. Ce webinaire (conférence en ligne) est gratuit. On peut réserver sa place sur le site https://ccist.ca.

 

 

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