En effet, le propriétaire actuel, Marc Vaillancourt, qui en est le possesseur depuis 20 ans, a bon espoir de conclure une transaction sous peu. « Il y a des pourparlers actuellement, mais il n’y a rien d’officiel encore », a toutefois déclaré M. Vaillancourt.
Ce dernier avoue que certaines parties du bâtiment ont besoin d’amour, mais il blâme en partie le grand nombre de camions qui circulent sur la 133 où donne la façade du couvent. « Les nombreuses vibrations ont fait leur œuvre et des plafonds, notamment, ont été abîmés. Ce sont de mini tremblements de terre à chaque fois », déplore Marc Vaillancourt. Ce dernier fait remarquer que le couvent, construit en 1897, a été érigé à une époque où ce sont des chevaux qui empruntaient la route. Pas mal moins de vibrations en ces temps-là, en effet.
De son côté, le maire de Saint-Ours, Sylvain Dupuis, croit que la vente du couvent est imminente. Mais qu’en fera le ou les nouveaux propriétaires? « Nous permettons beaucoup de choses en ce qui a trait à son utilisation. Il est certain que si l’intention est d’aller dans le domaine de l’habitation, il y aura une mise aux normes à effectuer en matière de sécurité, ne serait-ce qu’en débutant par l’installation de gicleurs », mentionne le maire.
Chose certaine, le premier magistrat de Saint-Ours souhaite que sa valeur patrimoniale soit conservée. « Le couvent fait partie du patrimoine bâti, il y a tellement de Saint-Oursois et de gens qui habitent encore dans la région qui sont allés à cette école. Historiquement, c’est à conserver », affirme Sylvain Dupuis.
Et les camions? « La route où donne le couvent en est une numérotée, la 133, et elle est donc sous la responsabilité du gouvernement provincial. Nous ne pouvons même pas réparer un trou sur cette route », fait remarquer Sylvain Dupuis.
Un bâtiment historique
Si, il y a cinq ans, le couvent était en vente pour 2,5 M$, on constate sur le site de Royal Lepage, que son prix a légèrement diminué à 2,45 M$.
Il y a 127 ans, le couvent de Saint-Ours avait été érigé pour les sœurs de la Présentation de Marie et a été opéré comme institution d’enseignement avec pensionnat jusqu’à la réforme de l’enseignement. Après cette dernière, les sœurs ont habité le couvent jusqu’en 1997.
Le couvent de quatre étages comprend, entre autres, 73 000 pieds carrés de terrain, 15 chambres à coucher, une chapelle et une grande salle de réception, le tout situé aux abords de la rivière Richelieu. Depuis son acquisition par Marc Vaillancourt, le bâtiment a servi pour ceux qui voulait l’utiliser pour des rassemblements familiaux ou pour des mariages. Il a également servi pour le tournage de quelques films, dont La Passion d’Augustine de Léa Pool et Vinland de Benoît Pilon.
