21 février 2024 - 08:28
Projet de développement L’Archipel
La Ville et le promoteur assurent avoir fait leurs devoirs
Par: Stéphane Fortier

Une bonne idée de ce que sera le projet de développement domiciliaire L’Archipel. Photo tirée du document présenté en consultation publique

La salle du conseil municipal de Sorel-Tracy était bondée lors de la soirée de consultation citoyenne portant sur le développement domiciliaire L’Archipel, le 12 février dernier. Plusieurs interrogations du public, touchant notamment les milieux humides, étaient au menu.

Ce projet de développement domiciliaire comptera 760 unités de logement et sera localisé dans le secteur délimité au nord par le boulevard de Tracy, au sud par le prolongement de la rue de La Rochelle vers l’est jusqu’au chemin Saint-Roch, à l’est par le chemin Saint-Roch et à l’ouest par la rue des Muguets. On parle de la construction de maisons unifamiliales, jumelées et multilogements.

Des citoyens présents à cette rencontre ont fait part de plusieurs de leurs préoccupations à savoir, par exemple, s’il y aura un pont qui traversera le ruisseau et si les cours d’eau seront préservés.

Selon le Service de l’urbanisme, une traverse pour franchir le ruisseau est prévue. « Cette dernière devra toutefois répondre aux exigences du ministère de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP). Le projet prévoit une zone parc d’une largeur d’environ 25 m de part et d’autre du cours d’eau », mentionne Maude Péloquin, cheffe de division au Service des Communications de la Ville de Sorel-Tracy qui parle au nom du Service de l’urbanisme.

Plusieurs préoccupations ont été soulevées à propos des milieux humides. « Une partie du milieu humide d’intérêt sera détruite. C’est le promoteur du projet qui devra compenser cette perte auprès du MELCCFP », de répondre Maude Péloquin.

Et qu’en est-il des hauteurs et de la largeur des haies qui donneront sur le chemin Saint-Roch? « Pour les bâtiments de quatre logements et plus, une clôture opaque ou une haie dense d’une hauteur minimale de deux mètres doit être aménagée le long d’une ligne de terrain qui coïncide avec un terrain occupé par une habitation de un ou deux logements. »

Quant à la circulation, les trois accès permettront de répartir la circulation sur les trois axes principaux, soit la rue des Muguets, le boulevard de Tracy et le chemin Saint-Roch, selon Mme Péloquin.

Une solution à la pénurie de logements

Anthony Parisien, associé de Jean Cournoyer, promoteur du projet, et un des propriétaires de Habitations Raymond Guay, assure que le projet L’Archipel répond à un besoin. « Nous avons fait faire une étude de marché avant de se lancer dans un tel projet et la conclusion est qu’il y a un manque immense d’unités de logement à Sorel-Tracy, notamment des multilogements, nous dit M. Parisien. La population est peut-être en baisse, mais les besoins en cette matière, eux, ne baissent pas » constate-t-il.

M. Parisien se fait rassurer à propos des milieux humides. « Sur les sept milieux humides qui ont été identifiés, six sont de faible importance. Il y a même des espèces fauniques et végétales nuisibles pour l’environnement », fait-il remarquer.

L’entreprise a fait en sorte que tous soient satisfaits du projet. Elle a fait ses devoirs, selon elle. « Nous prévoyons une compensation financière au Fonds vert pour les milieux qui devront être détruits. De plus, nous augmenterons la bande de protection riveraine de 25 mètres au lieu des 10 mètres normalement prévus. On a donc plus que doublé ce que l’on nous a demandé. Normalement, on doit laisser 10 % d’espaces verts à la Ville, c’est la règle, et nous en laissons plutôt 24 %. Nous misons vraiment sur la qualité de vie des citoyens », mentionne M. Parisien, qui n’a jamais senti de réticences du public envers le projet, mais seulement des questionnements, notamment sur les milieux humides qui pourraient s’avérer un problème lorsqu’il est question de construire des habitations et de leur assurer une stabilité.

« Nous avons procédé à 45 forages géotechniques afin d’assurer la capacité portante. On verra si l’on devra éventuellement procéder à du pieutage. Nous sommes justement en train de développer une technologie soreloise que nous allons adapter à nos sols », révèle Anthony Parisien.

Restera à voir si les citoyens exigeront un référendum sur ce projet. Si tout va bien, le tout devrait de mettre en branle en septembre prochain.

 

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