17 mars 2022 - 03:00
Développement économique Pierre-De Saurel
« L’accroissement économique de la région passe par de nouveaux citoyens » – Luc-André Lussier
Par: Katy Desrosiers
AGA 2018 de Lussier Dale Parizeau

Le président du conseil d’administration de Développement économique Pierre-De Saurel, Luc-André Lussier, assure que les ambitions de l’organisme pour les prochaines années sont énormes. Photo gracieuseté

La directrice générale de Développement économique Pierre-De Saurel, Erica Zoia, affirme que l’organisme veut être proactif et sur le terrain. Photo gracieuseté

En plus de miser sur l’attraction de nouvelles entreprises, Développement économique Pierre-De Saurel croit en l’importance de l’attraction de nouveaux citoyens. Ce pari sera payant puisqu’il permettra de fournir de la main-d’œuvre aux entreprises, mais aussi de participer à la croissance économique de la région.

La directrice de Développement économique Pierre-De Saurel, Erica Zoia, souligne que les principales préoccupations des entreprises actuellement tournent autour de la pénurie de main-d’œuvre et de la difficulté d’approvisionnement. Alors que la situation entourant l’approvisionnement est plus récente, celle de la pénurie de main-d’œuvre revient depuis plusieurs années.

« Une entreprise crée de la valeur seulement s’il y a des employés qui la font vivre et qui demeurent dans la région. L’accroissement économique de la région passe par de nouveaux citoyens. On pense souvent en termes de nouveaux investissements et entreprises, mais c’est un tout », explique le président du conseil d’administration de Développement économique Pierre-De Saurel, Luc-André Lussier.

Si l’organisme attirait seulement des entreprises sans attirer de talents, celles-ci s’établiraient, afficheraient des postes avec des salaires concurrentiels et les employés qui iraient chercher ces postes proviendraient des entreprises déjà établies sur le territoire. Le but n’est pas d’accentuer la problématique.

L’objectif de l’organisme est de soutenir le développement des entreprises existantes et d’attirer de nouveaux investissements, mais aussi de travailler de concert avec d’autres organismes comme le Chantier d’attraction de la main-d’œuvre. Le but est d’établir des objectifs communs et d’identifier les responsabilités et forces de chacun pour couvrir tous les angles de l’attraction de talents.

Des pistes de solutions sont analysées. Mme Zoia mentionne l’approche avec les immigrants qui sont nombreux à Montréal, mais souvent peu familiers avec les régions. Selon elle, la région pourrait bénéficier de ce bassin de travailleurs.

M. Lussier soutient que derrière l’attraction de nouveaux citoyens, il y a aussi tout ce que les villes ont à offrir au niveau des services, des logements, etc. Selon lui, beaucoup d’enjeux post-attraction doivent aussi être pris en compte. Si les nouveaux citoyens se sentent dans leur milieu, ils voudront rester à long terme.

Établir des bases solides

Développement économique Pierre-De Saurel a été créé il y a environ un an. Présentement, l’accent est mis sur la création de bases solides afin d’être en mesure d’encore mieux épauler les entreprises.

Le mot à retenir pour les prochaines années, selon Mme Zoia, est innovation. « On va renforcer aussi au niveau de la rétention et de l’expansion de la relève. C’est un grand enjeu chez nos entrepreneurs. On veut être proactifs », souligne-t-elle.

Le but n’est pas seulement d’aider les entreprises avec le financement, mais aussi de les supporter avec la recherche et le partage d’informations concernant, entre autres, des sous-fournisseurs, des appels d’offres, etc.

L’organisme veut être davantage sur le terrain. « Les entrepreneurs n’ont pas le temps de venir s’asseoir au bureau pour jaser, c’est à nous d’aller les voir. Des fois, ils ne réalisent pas non plus quel genre d’aide on peut leur fournir. […] Le volet aide financière est encore important, mais il n’a plus la même prépondérance. Notre valeur ajoutée, je pense qu’elle peut être vraiment plus grande dans un rôle conseil et d’accompagnement sur différents volets comme l’innovation », avance M. Lussier.

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