1 février 2018 - 10:59
Contrecœur
L’agrandissement du Port de Montréal causerait d’importants impacts sur des espèces vulnérables
Par: Sarah-Eve Charland

Ce projet de 650 M$ permettra de créer 1000 emplois d’ici 2021 et de manutentionner près de 1,15 million de conteneurs. (Photo: Gracieuseté)

L’agrandissement du Port de Montréal du site à Contrecœur pourrait détruire plusieurs habitats naturels et nuire à des espèces à statut précaire ou en voie de disparition comme le chevalier cuivré.

C’est notamment ce qui ressort de l’étude d’impact environnementale, dévoilée publiquement il y a près d’une semaine. La présence d’herbiers aquatiques, des espèces de mulettes, de poissons, d’amphibiens, de reptiles et d’oiseaux considérés vulnérables , soit par le gouvernement du Canada ou du Québec, a été constaté sur le territoire visé par le Port de Montréal.

L’agrandissement entraînerait, entre autres, la perte de 3 hectares de milieux humides, de 0,4 hectare d’herbiers aquatiques et de 24,6 hectares d’habitat pour les poissons. Une trentaine d’espèces à statut particulier subiront directement les impacts de ce projet.

Le Port de Montréal présente une série de mesures afin de réduire les impacts sur l’environnement, dont la remise en état des superficies d’habitat du poisson perturbées ou le reboisement. Certains habitats pourraient être perdus de façon permanente.

L’Administration portuaire de Montréal (APM) a annoncé l’agrandissement du terminal de Contrecœur en décembre 2014. Ce projet de 650 M$ permettra de créer 1000 emplois d’ici 2021 et de manutentionner près de 1,15 million de conteneurs.

La Ville de Contrecœur prête pour la suite

La mairesse de Contrecœur, Maud Allaire, se réjouit de la nouvelle étape franchie par le Port de Montréal. En plus d’applaudir les futures retombées économiques et la création d’emplois, elle croit qu’il est tout à fait possible d’harmoniser le développement économique, touristique et de respecter l’environnement.

« Le Port de Montréal a proposé beaucoup de mesures d’atténuation. Je veux entendre la population. Je serai à l’écoute. Si la population veut autre chose, je vais leur demander. De ce que j’entends sur le terrain, les gens veulent des emplois. »

Elle ajoute que l’Administration portuaire de Montréal assure une collaboration depuis les débuts du projet. « Depuis 2014, elle est très présente sur le territoire. Elle rencontre la population, les partenaires et les acteurs économiques. Elle répond à nos questions. […] J’ai confiance en le Port de Montréal.»

Plus de détails dans l’édition du journal Les 2 Rives du 6 février.

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