En effet, rien que la MRC de Pierre-De-Saurel représente 90 % du territoire qui est en zone rurale. Il était donc naturel que nous demandions aux différents candidats en lice à quel point l’agriculture est une priorité pour eux.
Michel Plourde, Parti conservateur du Canada
Le candidat conservateur, Michel Plourde ne cache pas qu’il préfère faire sa campagne dans une circonscription rurale. « L’agriculture, c’est ma priorité. Je n’ai peut-être pas grandi sur une ferme, mais j’ai toujours été sensible aux intérêts des agriculteurs », de dire Michel Plourde.
« La gestion de l’offre fait partie de nos priorités au parti. Si une ferme doit cesser ses activités parce qu’elle ne peut plus compétitionner, c’est toute notre économie locale qui est touchée. Il faut protéger nos marchés, notre souveraineté agricole, notre souveraineté alimentaire et favoriser la relève en agriculture. Les jeunes sont incapables d’acheter les terres à cause du prix, mais aussi parce qu’il y a d’autres obstacles, et beaucoup trop de restrictions. Et aussi, il faut favoriser les gens du Québec pour l’achat d’une terre agricole et ne pas laisser les étrangers s’en porter acquéreur », croit fermement le candidat conservateur.
Louis Plamondon, Bloc québécois
L’agriculture a toujours été une priorité pour le Bloc québécois et son représentant dans la circonscription, Louis Plamondon. « Cela a toujours fait partie de notre ADN, l’agriculture et la protection de nos marchés. C’est pourquoi nous nous battons depuis des années pour faire de la gestion de l’offre une priorité », mentionne d’abord Louis Plamondon.
Ce dernier rappelle que c’est le Bloc qui a déposé un projet de loi sur la gestion de l’offre dont l’approbation a été retardée par le Sénat et par la prorogation de la Chambre des communes. « Nous allons remettre ce projet de loi sur les rails dès le retour en chambre. Reprendre où l’on était rendu, pas tout recommencer à zéro. Il faut protéger nos marchés agricoles. Les États-Unis représenteront toujours une menace pour certains marchés, notamment le lait. D’autres marchés comme le poulet et les œufs pourraient également être en danger par des marchés étrangers », fait remarquer Louis Plamondon, qui parle aussi de l’importance d’aider nos producteurs de bois d’œuvre.
Pierre Tousignant, Parti libéral du Canada
Pierre Tousignant, rappelle d’entrée de jeu que si le Bloc québécois se targue de mettre la gestion de l’offre comme une priorité, pour le Parti libéral, elle l’a toujours été et elle est non négociable.
« Mais il y a aussi plusieurs choses sur la table en matière agroalimentaire. Nous nous nous engageons à créer un nouveau fonds de 200 M$ pour la transformation alimentaire, bonifier de 30 M$ le programme Agri-Marketing (développement de nouveaux marchés) et l’augmentation de la garantie de prêts (qui passe de 500 000 $ à 1 M$) pour une période de 5 à 10 ans, sans oublier le rehaussement de 30 M$ du Programme de technologies propres pour l’agriculture. On veut aussi s’attarder sur la santé mentale des producteurs agricoles. La santé mentale est fragile. Je n’en connais pas beaucoup qui travaillent autant que les producteurs agricoles. Je connais bien leur réalité. Je vais passer beaucoup de temps avec eux au cours de la campagne électorale », assure Pierre Tousignant.
Yanick Lapierre, Parti vert du Canada
Il va de soi que le représentant du Parti vert considère l’agriculture dans la circonscription comme étant une priorité. « Nos trois MRC sont connues pour leurs magnifiques terres qui ont des gens passionnés comme propriétaires. L’agriculture est un pilier plus qu’essentiel à notre vie et nous devons nous assurer d’être à leurs côtés, afin de les soutenir. Ces terres appartiennent aux Québécois ainsi qu’aux Canadiens, nous devons donc nous assurer qu’ils restent chez nous et que leur production nous profite », dit celui qui est entièrement en appui avec la gestion de l’offre.
« Je suggérerai, aussi, fortement d’accorder aux entreprises agricoles des revenus annuels bruts de moins de 50 000 $ un crédit d’impôt à l’investissement remboursable et non imposable pour l’achat de machinerie agricole (neuf ou usagé). Je suis entièrement d’accord aussi avec le fait de bonifier l’aide fiscale pour les dons alimentaires faits par un producteur agricole », de conclure Yanick Lapierre.
Tommy Gagnon, Nouveau Parti démocratique
Le candidat du NPD, Tommy Gagnon, connaît bien les enjeux en agriculture dans la circonscription puisqu’il a grandi sur une ferme. « Je viens du milieu agricole et je crois qu’il faut promouvoir l’achat local, donner préséance aux produits cultivés chez nous », dit-il d’entrée de jeu.
« L’épicerie coûte cher, et il fait plus que jamais choisir nos produits judicieusement. Il faut prendre le temps de regarder les étiquettes afin de connaître la provenance des produits maraîchers, surtout que les produits américains vont nous coûter plus cher », fait remarquer le candidat néodémocrate.
Tommy Gagnon pense également que la région est assez riche en matière agricole pour aller encore plus loin. « Je crois aussi que notre circonscription doit faire la promotion de l’agrotourisme. Je m’inquiète aussi de la relève agricole. Ce n’est pas facile d’exercer le métier de producteur agricole et je sais qu’il y a un important taux de suicide dans ce milieu, alors il faut leur faciliter les choses », soutient Tommy Gagnon.