6 mars 2024 - 09:50
L’amour inconditionnel de Monique Bérard pour le golf
Par: Stéphane Fortier

Monique Bérard dans son élément naturel. Photo gracieuseté

La Soreloise Monique Bérard, intronisée au Panthéon des sports de Sorel-Tracy en 2017, a connu une très belle carrière dans le monde du golf, gravissant les échelons un à un pour atteindre une belle notoriété.

Dès son plus jeune âge, Monique Bérard a eu la piqûre pour le golf. « Mes parents jouaient au golf et je m’y suis tout naturellement intéressée, mais je me suis aussi donnée à fond dans tous les sports auxquels je me suis consacrée », dira Monique Bérard.

Elle fait allusion notamment au hockey qu’elle a pratiqué, également avec brio lors de son passage à l’Université Bishop’s où elle était étudiante au baccalauréat en éducation physique de 1983 à 1985. Elle y a été membre de l’équipe de hockey interuniversitaire. En 1985, elle a même été sélectionnée sur l’équipe d’étoiles de la ligue interuniversitaire et nommée Athlète de l’année à l’Université Bishop’s.

À l’époque de ses débuts, les terrains de golf étaient beaucoup plus rares qu’aujourd’hui et donc, moins accessibles. « Et on voyait moins de femmes, car dans les années 1960 et 1970, beaucoup étaient au foyer. Les choses ont bien changé au fil des années. Et puis, quand les membres d’un club avaient réservé un parcours, il ne restait plus de place pour les non-membres. Le golf passait pour un sport pratiqué par de gens snobs », fait remarquer Monique Bérard. Heureusement, les choses ont évolué rapidement et comme les terrains se sont multipliés, le sport est, du coup, devenu plus accessible.

Monique Bérard a brillé dans les rangs amateurs dès 1977 alors qu’elle était junior et, plus tard, professionnelle à partir de 1988. « À 11 ans, je disputais mes premières parties à l’extérieur de Sorel. J’ai toujours aimé la compétition, peu importe le sport », nous dit Mme Bérard.

Cette dernière a terminé deuxième aux championnats juniors du Québec en 1977 et troisième l’année suivante, année où elle participe également aux championnats canadiens juniors où elle termine huitième. Entretemps, elle avait remporté la médaille d’or aux Jeux du Québec.

En 1979, elle se classe quatrième aux championnats juniors du Québec et elle fait de même aux championnats juniors du Canada. Au fil de sa période junior, elle continue à briller. Au début des années 1980, elle obtient une bourse d’études décernée par l’Université d’Indiana. Elle obtient la troisième place aux championnats universitaires Illinois State Invitational et se classe pour les championnats universitaires américains.

« J’étudiais en éducation physique là-bas et par la suite, j’ai poursuivi à l’Université Bishop’s en administration et économie et en enseignement. J’ai ensuite enseigné à Fernand-Lefebvre », relate Monique Bérard.

Professionnelle

Elle devient plus tard professionnelle en 1988 et se classe pour la Classique DuMaurier, un tournoi majeur de la LPGA. Elle termine première aux championnats du district de Montréal. En 1989, elle se classe 13e aux championnats canadiens (CPGA). De 1990 à 1999, elle participe aux Séries DuMaurier, un circuit canadien féminin. Elle continue d’obtenir d’excellents résultats dans les Séries DuMaurier avec des troisièmes et quatrièmes places. « Et j’ai fait partie de l’équipe d’enseignantes des Séries DuMaurier. Je donnais des cliniques de golf partout au Canada, explique Mme Bérard. Et j’ai également agi comme professionnelle associée au Club de golf Les Dunes à Sorel-Tracy. »

En 1997, elle est invitée à un camp de perfectionnement de l’enseignement du golf, à West Palm Beach.

Un jour, elle réussit un albatros dans le Pro Am du DuMaurier à Beaconsfield. Au golf, un albatros est réussi lorsqu’un joueur joue trois coups sous la normale sur un seul trou. C’est un exploit incroyablement rare et une seule poignée de golfeurs professionnels l’ont accompli dans l’histoire du sport. « J’ai participé à une vingtaine de championnats canadiens juniors, amateurs et professionnels », résume fièrement Monique Bérard.

Peut-on dire que Monique Bérard a pavé la voie aux filles qui désiraient faire carrière en golf? « Tout le monde qui a une passion peut en entraîner d’autres dans son sillage, filles ou garçons », répond modestement Mme Bérard, qui aurait toutefois aimé plus compétitionner sur le circuit de la LPGA.

À cause d’une blessure au dos, Monique Bérard a dû arrêter de jouer pendant une dizaine d’années et aujourd’hui, elle joue pour le plaisir. « Je suis très chanceuse d’avoir pu profiter pleinement de ma passion. Chaque petit pas que je faisais m’encourageait à continuer tout en gardant en tête que j’étais animée par la compétition », souligne la golfeuse qui brillait particulièrement avec ses fers, mais cherchait toujours à améliorer ses coups d’approche.

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