Depuis 2015, la Fondation Hôtel-Dieu de Sorel et le CISSS de la Montérégie-Est financent les activités des Impatients de Sorel-Tracy. L’organisme aide les personnes qui ont des problématiques de santé mentale en explorant la création artistique. Les Impatients de Sorel-Tracy offrent deux ateliers par semaine de deux heures : l’un est pour les adultes et l’autre est pour les jeunes de 12 à 17 ans.
La directrice générale de la Fondation, Nathalie St-Germain, se dit très heureuse de soutenir cet organisme. « On sait que la santé mentale, c’est fragile. On n’est pas à l’abri de cela. De les voir en action et de les voir interagir, ça nous rend tellement fiers. On sait que ça leur fait du bien. C’est un volet important pour la Fondation, la santé mentale. »
L’exposition collective se veut un « fragment rétrospectif » des œuvres réalisées de 2021 à 2023. Les participants ont exploré plusieurs techniques et médiums artistiques lors des ateliers. D’ailleurs, parmi les œuvres exposées, certaines ont été réalisées avec de la peinture, du dessin ou de l’encre.
« On fait beaucoup œuvres aux Impatients et souvent, ces œuvres-là restent dans les ateliers. Le fait qu’on puisse les mettre en valeur, les sortir de l’atelier et les afficher comme œuvres, c’est super valorisant pour eux. Juste de mettre l’œuvre dans un cadre, ça élève le statut de l’œuvre. Ça donne de l’importance à leur travail et à ce qu’ils font », souligne l’animatrice responsable des ateliers des Impatients de Sorel-Tracy, Frédérique Pelletier.
Nathalie St-Germain explique que l’exposition est permanente. Elle aimerait que l’on remplace les œuvres au fil des années ou bien que l’on utilise les autres corridors de l’hôpital. « On en veut partout. Ça embellit les lieux. Les gens prennent plaisir à les regarder et à lire les petits textes [qui accompagnent certaines œuvres affichées]. C’est là pour rester », précise-t-elle.
L’art thérapeutique
« Vivre avec un trouble sévère de santé mentale est signe pour plusieurs d’isolement, de bris de relation, de sentiment d’inutilité et de difficulté à évoluer dans notre société. Les Impatients, à travers la création artistique, vont permettre de briser cet isolement et vont permettre à certains d’entre eux de recréer des liens à travers une activité centrée sur le bien-être, le partage des talents et la confiance », dévoile la coordonnatrice des Programmes SIM-SIV-PEP, Marie-Françoise Fayolle, en ajoutant que ces ateliers favorisent l’estime de soi et la réinsertion sociale.
« C’est vraiment un endroit oĂą, autant par la crĂ©ation que par la parole, ils vont pouvoir se permettre d’être eux, de mettre sur papier et de dĂ©poser un trop-plein d’émotions souvent. […] C’est vraiment un peu comme une espèce d’exutoire pour eux », conclut FrĂ©dĂ©rique Pelletier.