L’approche de Joy s’inscrit dans ce que l’on pourrait appeler l’expressionnisme urbain. Son univers artistique questionne avec audace et ironie les comportements humains à travers des œuvres percutantes.
Une critique sévère de l’humain
L’exposition de Joy se veut une sévère critique de la bêtise humaine et il utilise des animaux pour démontrer que ces derniers sont beaucoup moins bêtes que l’on serait porté à le penser. « Les animaux sont souvent perçus comme dénués de raison. Ils agissent pourtant avec une sagesse que l’humanité semble avoir perdue. Mes œuvres, dans cette exposition, représentent une critique incisive de notre époque, où l’individualisme et l’aveuglement règnent en maîtres », explique Frédéric.
Ce jeune artiste transpose des animaux dans des situations humaines des plus désagréables et, en passant, il n’épargne pas nos voisins du sud, notamment le président Trump avec une toile représentant la bande de Gaza qu’il voudrait transformer en station balnéaire. « Je l’ai appelé Gazablanca », ironise l’auteur.
Une autre montre un gros chien amenant un chihuahua pour le déporter au Mexique. « Alors que les Mexicains ont occupé des territoires des États-Unis bien avant les Américains », précise celui qui pourrait très bien être également un excellent peintre animalier.
À travers son travail, Joy nous pousse à prendre conscience de la vacuité de nos actions, tout en nous confrontant au reflet d’une société en déclin, vue à travers les yeux de créatures qui, paradoxalement, paraissent, en réalité, plus sages que nous.
En résumé, l’exposition Plus bête que ça, tu meurs! invite le spectateur à une réflexion profonde sur la société moderne en confrontant nos travers à la pureté instinctive des animaux. Dans cette série d’œuvres, les animaux prennent la place des humains, révélant ainsi, avec une ironie mordante, l’absurdité de nos comportements.
Les œuvres de cette exposition ont permis à l’artiste d’explorer une autre façon de travailler. « Normalement, je peins sur toile, mais là, j’utilise une tablette que j’imprime sur une plaque d’aluminium et je fais des retouches avec du spray et des crayons de peinture acrylique », explique-t-il.
On pourra contempler pas moins d’une quinzaine d’œuvres de Frédéric Joyal à l’occasion de cette exposition qui se déroule donc à la galerie Les Chantiers – Mur L’Apéro au 100, rue de la Reine à Sorel-Tracy du 11 avril au 17 juin. Le public est invité au vernissage le vendredi 11 avril de 17 h à 19 h. L’équipe du Centre des arts contemporains et l’artiste seront présents au vernissage pour échanger avec le public autour de cette exposition engagée.