10 novembre 2021 - 03:00
L’artiste-peintre soreloise Mali développe son art à travers le monde
Par: Katy Desrosiers

La Soreloise d’origine Mali est passionnée par l’art depuis son enfance. Photo gracieuseté

Mali peint des œuvres à l’acrylique remplies de couleurs. Photo gracieuseté

Mali peint des œuvres à l’acrylique remplies de couleurs. Photo gracieuseté

Mali peint des œuvres à l’acrylique remplies de couleurs. Photo gracieuseté

Il y a environ deux ans, l’artiste-peintre Mali a laissé son emploi d’infirmière qu’elle occupait depuis 24 ans pour se concentrer à 100 % sur son art. Depuis, elle se promène entre le Nicaragua, la Californie et le Québec et multiplie les projets.

Malika Benladjreb, connue sous le nom de Mali, est originaire de Sorel-Tracy et a passé son enfance et adolescence dans la région. Son conjoint, instructeur de surf, vient de la Californie. Ensemble, ils ont un petit garçon de presque 2 ans et attendent un second enfant dans les prochaines semaines. Leur vie se transporte d’une destination à une autre afin de pouvoir être ensemble et vivre de leurs passions.

L’artiste, autodidacte, n’a jamais suivi de cours. Très jeune, elle a appris en observant son père qui peignait et réalisait des expositions. Elle a longtemps dessiné avant de se lancer dans la peinture. C’est il y a sept ans qu’elle a commencé à s’y attarder plus sérieusement. Finalement, il y a environ deux ans, elle en a fait son métier entre autres grâce aux encouragements de son conjoint.

Pendant son congé de maternité, elle a peint davantage. L’autre facteur qui l’a poussé à se lancer est de voir la popularité de ses œuvres augmenter rapidement.

L’artiste s’inspire de Picasso, Dominic Besner et Corno. Avec les années, au fil des voyages et des rencontres, son style a évolué.

« Avant, je faisais de la peinture à l’huile, des portraits de femmes des montagnes, parce que c’est ça que mon père faisait quand j’étais jeune. Après, j’ai découvert l’acrylique, qui sèche super vite, que les couleurs se superposent et sont super vives. […] J’ai commencé à faire des chouettes. C’est ça qui m’a lancée. Ensuite, j’ai peint les girls at midnight. J’ai monté ma clientèle, j’ai commencé à vendre et à être plus connue », explique-t-elle.

Dorénavant, elle utilise majoritairement l’acrylique, en plus des crayons Posca, du gel et des brillants. Elle s’inspire de l’art de son conjoint et inclut des éléments géométriques en arrière-plan.

« C’est vif. Tout mon cœur est dedans. Les couleurs, c’est des splash. C’est vivant. Je ne sais pas c’est quoi ma technique, c’est la mienne. C’est un mélange d’abstrait et de réaliste dans le fond », décrit-elle.

La peintre cumule 10 500 abonnés sur sa page Facebook. Elle a vendu des œuvres entre autres en France, en Suisse, en Californie, en Colombie-Britannique, en Nouvelle-Écosse et au Québec. Elle en a également remis pour des œuvres de charité et des fondations. Elle a été approchée par des galeries, mais comme elle vend ses toiles au fur et à mesure, il lui est difficile d’en garder pour exposer. Elle a tout de même participé dans le passé à des expositions au Québec et a mérité le titre de coup de cœur du public à deux reprises.

Des projets variés

En plus de peindre des toiles, l’artiste a décliné son art sur plusieurs médiums comme des planches de surf et des objets tels que des sacs, des couvertures et des serviettes de plage. Elle a aussi réalisé la couverture et les illustrations du livre « La chouette coquette » de Stéphanie Girard et la couverture du second livre de l’autrice américaine Fanny Manchester.

Elle a créé des murales à l’hôtel Cafe con Leche et au bar Popoyo Republic au Nicaragua, ainsi que dans un restaurant à Railay en Thaïlande.

Également, elle tatoue depuis peu et compte suivre un cours pour approfondir sa technique.

À Québec, elle a eu la chance de donner un cours d’initiation à la peinture à des enfants et des adultes. Avec une école de Rouyn-Noranda, grâce à Skype, elle a pu guider de jeunes filles dans la création d’une murale inspirée de son style.

« Je me fais toujours surprendre par une demande de quelqu’un et j’accepte le défi. Je fais confiance à la vie et à date, je n’ai pas été déçue », lance-t-elle.

À long terme, elle aimerait ouvrir au Nicaragua, avec son conjoint, un magasin de surf incluant une galerie, qui lui permettrait de promouvoir son art et celui d’autres artistes. Elle aimerait aussi inclure ses services de tatoueuse. Ses œuvres et produits dérivés sont disponibles au malistyle.com.

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