C’est le cas de Laurie Jussaume, de Contrecœur, qui a décroché le bronze au contre-la-montre-individuel en cyclisme sur route et l’argent à la poursuite par équipe de cyclisme sur piste lors de son passage à Lima, au Pérou.
Une récolte qui est au-delà de ses attentes. « Je croyais en mes chances de faire un top-5. C’était mon objectif et j’espérais avoir la chance de mon côté pour une médaille. Je suis vraiment contente d’avoir pu monter sur le podium », a-t-elle admis en entrevue avec Les 2 Rives, la semaine dernière, quelques jours à peine après être rentrée au pays.
S’il ne s’agissait pas d’une première compétition internationale pour la cycliste, il s’agissait tout de même de sa première de type « grands Jeux ». Une expérience qu’elle a pu savourer pleinement.
« C’est spécial. Parce que dans le village, on rencontre des athlètes de différents sports et on peut échanger avec eux sur leur réalité. C’est différent des Coupes ou des Championnats du monde, où on est seulement entre cyclistes », raconte Laurie Jussaume qui en a aussi appris sur la préparation et la gestion du stress.
L’athlète espère d’ailleurs que ce ne sera pas ses derniers jeux, elle qui souhaite aussi participer aux Jeux du Commonwealth, mais surtout aux Jeux olympiques. Étant pour l’instant sur l’équipe canadienne de développement, elle est très réaliste concernant ceux de Tokyo, en 2020. « Mes chances sont minces », admet la cycliste qui n’est âgée que de 19 ans.
Un âge où la maturité physique n’est souvent pas encore au rendez-vous en cyclisme. « Je dois travailler mon endurance générale, souligne-t-elle. À mon âge, il faut faire beaucoup d’heures d’entraînement pour se créer ce qu’on appelle une base. Ensuite, on peut monter le volume et l’intensité de l’entraînement », explique Laurie Jussaume.
« J’ai aussi du travail à faire du point de vue technique. Je dois encore en apprendre sur les stratégies en peloton. Comment mieux utiliser la piste, comment travailler en équipe et comment réagir aux situations », raconte la cycliste qui vise les Jeux olympiques d’été de Paris, en 2024.
L’ancienne porte-couleur des Dynamiks de Contrecœur croit aussi que ses chances de se tailler une place sur l’équipe canadienne sont plus grandes en cyclisme sur piste qu’en cyclisme sur route. « Ce n’est pas parce que je suis meilleure sur piste, mais je me concentre surtout là-dessus, plaide-t-elle. C’est plus dans mes objectifs qu’en cyclisme sur route ».