16 février 2016 - 00:00
Le caquiste Jean-Bernard Émond porte plainte pour vol d’identité
Par: Julie Lambert
Une mystérieuse personne a tenté de cibler le caquiste Jean-Bernard Émond en annonçant son retrait de la vie politique. | Photo: TC Média - Archives

Une mystérieuse personne a tenté de cibler le caquiste Jean-Bernard Émond en annonçant son retrait de la vie politique. | Photo: TC Média - Archives

L’auteur anonyme d’un canular qui visait le caquiste Jean-Bernard Émond pourrait regretter son geste puisque le principal intéressé a déposé une plainte officielle à la Sûreté du Québec, le 12 février dernier, pour s’être fait voler son identité.

Rappelons qu’un fax a été envoyé le 11 février au Journal dans lequel on pouvait lire un texte visiblement signé par l’attaché politique de la députée de Montarville, Nathalie Roy, et président du comité d’action local CAQ-Richelieu, Jean-Bernard Émond.

Dans la missive, l’auteur se fait passer pour M. Émond et annonce son départ de la vie politique active. Après des vérifications auprès du principal intéressé, il a confirmé le canular.

Même si ce n’est pas la première fois qu’il fait l’objet de messages anonymes et parfois de lettres d’insultes, M. Émond n’a pas apprécié cette tentative de l’auteur.

Une enquêtrice du poste de police a contacté le Journal en fin de journée, le 12 février, afin d’obtenir une copie du fax en question en mentionnant que M. Émond avait déposé une plainte pour un vol d’identité.

« J’ai décidé de porter plainte sur les conseils de mon équipe. Le vol d’identité […] est un délit grave. Tant que les lettres reçues étaient de simples missives visant à me ridiculiser, ça passe encore, nous en avons l’habitude en politique. Mais prendre mon identité pour dire des faussetés, je ne pouvais pas rester les bras croisés », a-t-il commenté.

Concernant les procédures en cours, le président local n’a pas voulu en dire plus. « L’enquêteur de la SQ fait son travail, on verra pour la suite. »

La porte-parole de la SQ, Joyce Kemp, n’a pas voulu attester qu’une plainte a été déposée par M. Émond. « Ce type de plainte est de nature confidentielle. Nous ne pouvons rien confirmer ni commenter. »

Une situation hors de l’ordinaire

Sondés par le Journal, plusieurs élus de la sphère municipale fédérale affirment n’avoir jamais eu à faire face à une situation semblable.

Le député fédéral de Bécancour-Nicolet-Saurel, Louis Plamondon, ne se souvient pas, depuis le début de sa carrière politique, qu’un élu du milieu ait déposé une plainte de ce genre concernant un message anonyme.

M. Plamondon souligne que tous les élus reçoivent des courriels parfois agressifs sur les positions de leurs partis, sur le gouvernement et même sur la fonction publique, mais jamais par le passé, quelqu’un n’a tenté de se faire passer pour une autre personne dans un communiqué.

« En politique, c’est la première fois que j’entends ça. J’ai déjà reçu des menaces de mort quand j’ai quitté les conservateurs, mais je ne les avais pas prises au sérieux. Ce sont des affaires qui arrivaient il y a plusieurs années, mais aujourd’hui, c’est très rare. Ce geste est très condamnable surtout que ça visait à miner la crédibilité de M. Émond », conclut le député fédéral.

image
image