Le lundi 6 novembre, la directrice générale et des affaires corporatives par intérim du Collège, Catherine Boulanger, a informé ses comparses de la nouvelle par l’entremise d’une courte vidéo. Le lendemain, le journal Les 2 Rives a appris la nouvelle en primeur et a tenté de la confirmer auprès du ministère qui a seulement réagi le vendredi suivant, indiquant vouloir répondre adéquatement aux besoins du marché du travail pour chaque région. De son côté, le Cégep a publié un communiqué officiel, le 9 novembre, dans lequel la nouvelle était confirmée.

Les raisons évoquées sont relatives aux infrastructures existantes. En effet, les deux collèges admissibles devaient être situés dans une région qui ne compte aucun point de service actuellement autorisé à offrir la formation et dont la croissance de la clientèle prévue exercera moins de pression sur les infrastructures existantes, donc peu de réfection à déployer dans l’aménagement des locaux qui serviront à dispenser la formation. De son côté, le Cégep de Sorel-Tracy devait prévoir certaines modifications de locaux afin d’être en mesure de répondre aux exigences ministérielles.

« Malgré notre déception, je demeure optimiste et confiante, on va se retrousser les manches et travailler ensemble à faire rayonner notre Cégep », a mentionné Catherine Boulanger dans le communiqué.

Par ailleurs, le ministère a proposé au Cégep d’évaluer la possibilité d’ajouter un autre programme pour augmenter l’effectif d’étudiants. La directrice par intérim analysera cette possibilité et fera appel aux membres du personnel qui pourraient avoir des suggestions.

Le député de Richelieu, Jean-Bernard Émond, a réagi à la nouvelle. « On me confirme que le dossier du Cégep de Sorel-Tracy était méritoire et je remercie les équipes qui ont été en mesure de déposer un projet d’une grande qualité. Tout comme Lanaudière et Thetford Mines, la candidature de Sorel-Tracy n’a pas été retenue au profit de la Beauce et de la Gaspésie. Notre cégep est une institution d’enseignement de grande envergure et nous demeurons à l’affut pour toute autre possibilité d’ajout de projets innovants », a-t-il indiqué par courriel.

De son côté, le maire de la Ville de Sorel-Tracy, Patrick Péloquin, s’est dit déçu de la tournure des événements, alors que l’obtention du programme de Techniques policières aurait été un bel apport pour la région. Rappelons que le conseil municipal sorelois avait appuyé le Cégep, en juin dernier, pour l’obtention du programme afin qu’il devienne le premier collège de la Montérégie à l’accueillir.

Des efforts depuis juin

Rappelons que le Cégep de Sorel-Tracy s’était lancé dans ce processus en juin dernier après que le ministère de l’Éducation lui ait acheminé – ainsi qu’à quatre autres collèges – des informations relatives à l’obtention du programme.

Le Collège avait donc fait des pieds et des mains pour monter un dossier complet et démontrer qu’il pouvait devenir la référence régionale dans le domaine juridique, alors qu’il offre déjà le programme d’attestation d’études collégiales (AEC) en Intervention en milieu juvénile et carcéral ainsi que le programme de Techniques juridiques.

Malgré ces raisons, son dossier n’a pas été retenu. Rappelons qu’en 2016, le journal Les 2 Rives rapportait que le Cégep tentait pour une quatrième fois d’obtenir ce programme. Déjà, à l’époque, le ministère avait refusé trois demandes en raison du nombre de places limitées à l’École nationale de police à Nicolet.

Actuellement, la Montérégie est la plus grande région du Québec à ne pas avoir le programme de Techniques policières.