20 septembre 2022 - 07:02
Le Cégep de Sorel-Tracy lance un prix littéraire en mémoire d’une étudiante
Par: Katy Desrosiers

Le conseiller à la vie étudiante du Cégep, Jacques Gauthier, la directrice générale du Cégep Stéphanie Desmarais, l’enseignante au Cégep Marie-Pierre Genest, la mère de Gabrielle Carole Tellier, le père de Gabrielle Benoit Major, l’enseignant au Cégep David Dorais et l’enseignant de quatrième secondaire de Gabrielle Denis Verrette. Photo Katy Desrosiers | Les 2 Rives ©

Gabrielle Major souhaitait devenir écrivaine et enseignante de français. Photo gracieuseté

Le Cégep de Sorel-Tracy a lancé, le mardi 13 septembre, la première édition du Prix Gabrielle-Major, un concours littéraire nommé en hommage à l’étudiante Gabrielle Major, décédée en 2020 à l’âge de 19 ans.

Gabrielle Major était passionnée d’écriture et de littérature depuis l’enfance. Elle créait des histoires avant même de savoir écrire. En quatrième secondaire, après qu’un de ses enseignants, Denis Verrette, l’ait encouragée à partager publiquement ses textes et à s’impliquer dans le journal étudiant, une flamme s’est allumée chez elle.

Au cégep, elle sautait sur toutes les occasions de montrer ce dont elle était capable, pour faire grandir encore plus son talent. L’enseignant David Dorais se souvient d’elle avec ses cahiers toujours en main.

« Je l’ai côtoyée dans le festival littéraire Octobre les mois des mots, au Prix littéraire des collégiens. Elle a été l’étudiante déléguée du Cégep pour aller à Québec lors des délibérations finales. Elle était avide de s’impliquer dans tout ce qui concernait l’écriture, la littérature. Quand elle est décédée, ç’a marqué beaucoup de gens. On a pris le temps de faire notre deuil, mais l’image de Gabrielle restait. On se disait qu’il fallait lui rendre hommage », souligne-t-il, émotif.

Le prix littéraire est l’idée qui est restée puisque Gabrielle souhaitait se démarquer par son écriture. Comme le Cégep a été une période marquante pour elle, le prix permettait qu’elle puisse continuer à y vivre d’une certaine façon.

« Gabrielle n’aura pas pu développer tous les talents qu’elle avait, mais au moins, on va ouvrir une voie pour que d’autres puissent poursuivre un peu plus loin ce qu’elle avait entamé », ajoute M. Dorais.

Le thème pour la première édition est le courage, pour souligner le fait que la jeune femme en a eu énormément.

Le logo du concours, représentant un phoenix, a été réalisé par l’ancienne étudiante Antoneine Lussier.

Le concours s’adresse aux étudiants du Cégep de Sorel-Tracy, mais les organisateurs aimeraient qu’à moyen et long terme, il s’élargisse à plus de collèges.

« Si ce prix peut s’élargir et toucher la communauté collégiale au complet, je pense qu’on aura tous accompli notre devoir de mémoire et on aura rendu le passage de Gabrielle d’autant plus significatif dans sa courte carrière », note la directrice générale du Cégep, Stéphanie Desmarais.

C’est avec fierté que les parents de Gabrielle, Benoit Major et Carole Tellier, ont accueilli la nouvelle.

« Jamais je n’aurais pensé qu’il y aurait un Prix Gabrielle-Major. Elle le méritait », laisse tomber son père.

« Espérons que le Prix Gabrielle-Major donne le goût d’écrire, que ce soit seulement à un jeune par année. Gabrielle pourra dire mission accomplie », mentionne la mère de Gabrielle.

Une diversité littéraire

Gabrielle exerçait sa plume en écrivant toutes sortes de textes. Elle a même écrit un slam dans le cadre de Cégeps en spectacle.

« C’était naturel d’offrir un concours qui soit ouvert à tous les genres littéraires. Les participantes et participants pourront écrire aussi bien un conte, une nouvelle, un récit d’autofiction, un essai, un article de journal, de la poésie ou une chanson. Il n’y a pas de limites », explique l’enseignante Marie-Pierre Genest.

Les textes en prose devront être d’une longueur entre 500 et 700 mots et les textes en poésie entre 200 et 300 mots.

La date limite de remise des textes sera le 4 novembre. Le dévoilement du texte gagnant se fera le 1er décembre. La gagnante ou le gagnant recevra une bourse de 400 $ et verra son texte publié dans le journal Les 2 Rives. Il ou elle aura aussi l’opportunité de choisir le thème de l’édition suivante.

Le jury sera composé de l’enseignant David Dorais, de la mère de Gabrielle Carole Tellier et de l’ancienne étudiante du Cégep de Sorel-Tracy maintenant éditrice et autrice Myriam Vincent.

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