En fait, il a fallu, au Cégep, composer avec un manque à gagner de 1,3 million de dollars de financement pour l’année scolaire 2025-2026.
Malgré cela, à la fin mai, après une analyse minutieuse des règles budgétaires ministérielles, des revenus et des dépenses envisagés, le personnel a été informé que les effectifs en place seraient conservés et que le Cégep tenterait de limiter à de légers impacts les conséquences sur sa mission première. Il fallait attendre l’adoption du budget par le conseil d’administration, le 19 juin, avant d’annoncer la suite des solutions préconisées par le Collège. « Nous avons constaté que la hausse de la population étudiante engendre des revenus supplémentaires, ce qui se traduit par une augmentation du financement », indique Mélanie Lavallée, conseillère en communication au Cégep de Sorel-Tracy.
« Mais même s’il y a une hausse de population étudiante, les coupes du gouvernement nous empêchent d’augmenter les ressources dédiées aux élèves et d’embaucher davantage de personnel pour l’année 2024-2025. Les années subséquentes ne seront pas plus reluisantes, le gouvernement visant l’équilibre budgétaire d’ici 2030 », fait-elle remarquer.
Par ailleurs, les gains générés par les activités de la formation continue s’annoncent plus importants que l’an passé, particulièrement ceux de la reconnaissance des acquis et des compétences. « Ces conclusions associées à une restriction importante des dépenses non salariales et au déficit autorisé ont permis notamment de préserver les effectifs en place », explique Mme Lavallée.
Couper dans les détails
Le Cégep n’avait toutefois pas le choix de réduire les dépenses, notamment dans le non salarial. Ainsi, les frais de déplacement ont été réduits dans tous les services, sauf pour les activités directes à l’étudiant, notamment les frais de déplacement pour les supervisions de stage. De plus, la participation à des formations à distance sera privilégiée et le nombre de colloques, bien que peu élevé, sera réduit. On parle aussi des frais d’informations qui seront limités et les frais de relations extérieures seront diminués.
L’institution a aussi sabré dans les services d’honoraires et de contrat. Les contrats majeurs ont été revus en profondeur, dont celui du contrat d’entretien. Par ailleurs, un exercice d’optimisation des licences logiciels a été fait dans tous les services afin de réduire les coûts reliés. Les réserves pour les contrats externes ont également été resserrées.
Finalement, certains postes vacants, qui ne relèvent pas des services directs à l’étudiant, vont demeurer non comblés.
Bref, la direction du Cégep affirme avoir réussi à limiter au mieux les conséquences qui auraient pu contrevenir à sa mission première et à épargner les services directs destinés aux personnes étudiantes. « Toutefois, considérant la volonté du gouvernement d’atteindre l’équilibre budgétaire d’ici 2030, la plus grande prudence est de mise dans la gestion financière de l’organisation », de conclure Mme Lavallée.