Justement, dans un contexte où le Cégep a dû sabrer ses dépenses, le recrutement étudiant demeure l’une des plus importantes priorités pour la directrice générale, Diane Dumas, qui en est à sa deuxième année à ce poste. « Le plan stratégique, adopté en juin et élaboré l’année dernière, se mettra en branle cette année avec ses objectifs et les moyens pour y parvenir, lance Diane Dumas. Et le recrutement étudiant est l’outil par excellence pour dynamiser notre collège. »
Pour elle, la belle réputation du Cégep concernant la réussite des étudiants explique, en partie, l’intérêt accru des nouveaux étudiants. « Le bouche-à-oreille fait son travail, mais il y a aussi le fait que nous sommes un plus petit cégep, moins impersonnel, à dimension plus humaine. C’est précieux pour un étudiant de se faire appeler par son nom par les enseignants », fait-elle remarquer.
Bien sûr, des programmes tels Sciences de la nature, Sciences humaines, Techniques juridiques ou Techniques en éducation spécialisée de même que Soins infirmiers, où le personnel enseignantaurait besoin d’aide supplémentaire, sont toujours populaires auprès de la gent estudiantine. Mais il y a aussi le programme de Techniques en génie mécanique qui se veut aussi fort populaire.
Nouveautés
Parmi les nouveautés cette année, on remarque le regroupement de trois techniques administratives en une seule technique. Pas moins de 47 étudiants sont inscrits dans la Technique d’administration et de gestion qui remplace celles de comptabilité et gestion, bureautique et gestion de commerce. « En 2024, nous avions 68 étudiants inscrits dans ces trois programmes et cette année, en comptant, bien sûr, les étudiants de deuxième et troisième année, on en est à 83 », mentionne fièrement Diane Dumas.
Une autre nouveauté concerne les sports. « Les Rebelles compteront une nouvelle équipe, soit en basketball féminin dans la catégorie D-2. De plus, le centre d’activités physiques sera accessible à tous les étudiants cette année, moyennant une légère contribution, et pas seulement à ceux qui sont inscrits dans l’une ou l’autre des activités sportives », d’ajouter la directrice générale.
Les démarches auprès de la Société de transport collectif (STC) de Pierre-De Saurel se sont également avérées fructueuses. Une ligne directe Sainte-Julie/Sorel-Tracy sera disponible. Plus besoin de passer par le métro Longueuil pour venir au Cégep.
Défis
Avec les compressions budgétaires demandées par le gouvernement du Québec aux institutions collégiales, le Cégep de Sorel-Tracy devra gérer ses finances avec rigueur. « Nous avons travaillé afin de limiter les impacts sur les services directs aux étudiants et pour réduire nos dépenses salariales tout en préservant intacts nos ressources humaines. Il n’y a eu aucune coupure. Toutefois, on doit s’imposer un gel d’embauche. Par exemple, si une personne, qui n’est pas directement liée aux services aux étudiants nous quitte, nous ne la remplacerons pas. Si nous voulions le faire, il nous faudrait l’assentiment du ministère », précise la directrice générale.
Le déficit de 325 000 $ devrait être compensé, entre autres, par l’augmentation des effectifs étudiants et autres revenus.
Mais encore? « Nous allons travailler sur notre consortium de formation en construction navale. Une analyse se fait présentement afin de connaître les besoins en ce domaine. Il faut prévoir l’avenir et être prêt. La Ville de Sorel-Tracy se positionne très bien en matière d’industrie navale et notre Cégep veut être en mesure de pourvoir aux besoins de cette industrie en termes de main-d’œuvre », affirme Mme Dumas.
Cette dernière a noté un autre objectif fort important à réaliser. « Il faut, afin de réaliser pleinement le plan de réussite, toujours s’attarder au bien-être des étudiants. Nous mettons tous les outils disponibles afin que nos étudiants puissent entretenir une bonne santé mentale aussi bien que physique. Nous avons des ressources disponibles pour nos étudiants afin d’assurer leur bien-être », rappelle Diane Dumas, qui souligne l’apport de la Fondation du Cégep de Sorel-Tracy à ce chapitre.
Mentionnons en terminant que sur 1174 étudiants, on compte 510 garçons et 664 filles. « Il y a plus de gars que l’année dernière et ça, c’est aussi une bonne nouvelle », de conclure Mme Dumas.