Le bâtiment sur le quai Richelieu correspond à la première étape du projet global, qui comprendra au moins quatre autres bâtiments.
À l’étage, au niveau de la rue de la Reine, se trouve une grande salle d’exposition. Pour commencer, le public pourra y visiter l’exposition Les Chantiers.
« Avec le thème de l’exposition inaugurale, on voulait faire un hommage aux bâtisseurs de navires, au lieu, à cette histoire. Mais ça ne sera pas toujours ça. Ça pourrait être une exposition régionale, d’artistes de la relève ou concentrée sur un seul artiste », explique le président-directeur général du Centre des arts contemporains du Québec à Sorel-Tracy, Dominique Rolland.
Les œuvres qui y sont représentent l’art contemporain de pointe et proviennent d’artistes de haut niveau reconnus dans les musées, avance Dominique Rolland. Certaines y sont exposées en primeur avant d’être transportées ailleurs comme au Musée des beaux-arts de Montréal.
« Le public de Sorel-Tracy va avoir la priorité de voir des œuvres exclusives », souligne M. Rolland.
En effet, le président-directeur général rappelle qu’il ne s’agit pas d’un musée, mais plutôt d’une sorte de pouponnière à œuvres. L’accès est gratuit et les œuvres qui s’y trouvent sont promises à un autre avenir dans des musées ou chez des acheteurs privés, comme des entreprises.
Dans l’exposition actuelle, les visiteurs pourront aussi observer des artéfacts comme un brancard ayant été sorti des décombres de l’incendie du bâtiment de la Sincennes-McNaughton Line.
Les deux commissaires de l’exposition sont Dominique Rolland et Julien Lavoie.
Un lieu d’échange
Au premier étage, soit au niveau du quai, se trouve une grande salle multidisciplinaire exposant des œuvres aux murs et des sculptures.
Un total de 80 % des œuvres présentes actuellement dans le bâtiment provient d’artistes de la région comme Charles Carson, Peter Gnass, Serge Bourassa et Jocelyn Parenteau. Les visiteurs pourront aussi observer des artéfacts du collectionneur Denis St-Martin.
La salle accessible depuis le quai sera davantage un lieu d’interaction. « C’est une salle qui va accueillir des artistes en prestation en direct. […] Il va y avoir des musiciens, des chansonniers, des compteurs d’histoires, des poètes qui vont venir. Ça va être en effervescence, progressivement », explique Dominique Rolland.
Des événements alliant plusieurs arts pourront s’y tenir. Le leitmotiv de tout le projet est en fait de favoriser les interactions entre les artistes, mais aussi entre les artistes et la population.
À cet étage se trouve aussi un mur composé entièrement de briques du bâtiment original. M. Rolland rappelle d’ailleurs que le bâtiment actuel a été réhabilité selon les plans d’origine de l’édifice précédent.
L’inauguration devait se tenir le 18 janvier et l’ouverture au public le 1er février. Mais, avec la situation actuelle, il se pourrait que le tout soit repoussé.
Un projet en plusieurs étapes
Ce bâtiment constitue la première étape d’un projet comprenant d’autres bâtiments et un espace public extérieur, qui sera la première galerie d’art en plein air au Canada. Le site complet se nommera aussi « Les Chantiers », comme l’exposition inaugurale, et sera chapeauté par l’organisme culturel qu’est le Centre des arts contemporains du Québec à Sorel-Tracy.
L’aménagement extérieur reste à être finalisé. Devant le bâtiment se retrouvera un bassin mettant de l’avant une des hélices du bateau Iroquois avec une projection du navire sur l’eau. Sur le quai, un aménagement temporaire sera fait en attendant l’aménagement paysager final et le passage d’une piste cyclable.
Parmi les bâtiments qui s’ajouteront, il y a un studio d’hébergement pour que des artistes d’ailleurs viennent créer à Sorel-Tracy et des ateliers pour offrir de la formation et du perfectionnement, entre autres, en sculpture, aux artistes et à la population.
Il y aura aussi des ateliers pour créer des œuvres d’art publiques d’envergure et des œuvres multimédias. Le tout sera complété par une salle corporative et des espaces publics.
Même si la pandémie a ralenti la concrétisation du projet complet, Dominique Rolland affirme qu’il est toujours sur les rails. « Ça va être, hors de tout doute, un levier de développement économique, touristique et culturel », conclut M. Rolland.