La MRC, cette structure municipale malheureusement encore mal comprise, joue un rôle complémentaire à celui des municipalités locales membres. Contrairement à ces dernières, elle offre peu de services directs aux citoyens sauf, et c’est quand même une exception notable compte tenu des coûts qui y sont associés, pour la gestion des matières résiduelles.
Pourtant, chacune des 12 municipalités de la MRC, y compris Sorel-Tracy, notre ville-centre, se trouve sur un territoire qui exige une grande cohérence dans sa vision de développement pour que notre région soit performante. La MRC constitue le lieu où se gère l’interdépendance de ces municipalités et l’occasion d’y créer une dynamique favorable au développement sous toutes ses formes.
Les efforts de cohérence sont clairement identifiés par le préfet, Vincent Deguise, dans sa présentation du budget. La MRC aura la responsabilité de réussir dans les prochaines années ce qu’il qualifie de « grands chantiers environnementaux ».
Comme d’autres au Québec, notre région a la responsabilité de préparer 2050 en assurant l’équilibre entre l’appui à une performance économique faite d’un tissu entrepreneurial avec des emplois de qualité pour les citoyennes et citoyens et l’adaptation aux indéniables changements climatiques nous forçant à revoir l’aménagement de notre territoire.
Les investissements accrus dans la Société de transport collectif (STC) et dans Développement économique Pierre-De Saurel (DEPS), récemment fusionné avec l’Office de tourisme, en sont un des signaux. Organismes de services et de développement placés sous la responsabilité de la MRC, ils ont la possibilité d’exercer une influence majeure sur l’avenir de la région.
Pour augmenter les impacts, il faut aussi savoir planifier, c’est-à-dire utiliser les outils que mettent différents ministères à la disposition de notre MRC : la révision du schéma d’aménagement et de développement, le Plan climat, le Plan de mobilité durable. Toutes les MRC du Québec ont le même devoir et s’y attelleront. La nôtre ne peut pas rater son coup.
La région doit performer par sa capacité à bien planifier l’avenir. Profiter des opportunités, comme c’est le cas avec l’intégration à la filière maritime, certainement, mais il faut aussi être capable de faire des choix afin que l’avenir soit celui que nous voulons qu’il soit. C’est la différence entre se préparer et subir ce qui nous est imposé.
La révision du schéma d’aménagement et le nouveau Plan Climat aideront la région et ses municipalités à se développer harmonieusement en plaçant notre qualité de vie au cœur des choix municipaux. L’impact se fera sentir sur le long terme et ça rend l’exercice abstrait pour la plupart d’entre nous. Mais il est pourtant tellement important.
Ce type de planification a toujours existé, mais il était surtout réalisé par le gouvernement du Québec, assez loin de nous, quand on y pense. Nous avons maintenant la possibilité de faire nous-mêmes des choix pour notre région. Il s’agit d’une importante responsabilité à assumer.
Aux élections municipales en novembre 2025, comme citoyens, nous aurons l’occasion de choisir les élus qui assumeront le leadership de la région jusqu’en 2029. Nous avons un an pour nous y préparer et ce sera à nous de jouer.