3 janvier 2024 - 08:42
Le Club de golf Sorel-Tracy Les Dunes vendu : des Sorelois parmi les nouveaux propriétaires
Par: Alexandre Brouillard

Le Club de golf Sorel-Tracy Les Dunes a été vendu à la famille Phaneuf. Photo tirée de l’annonce Centris

Maryse Phaneuf, l’une des nouvelles propriétaires du Club de golf Sorel-Tracy Les Dunes. Photothèque | Les 2 Rives ©

Un peu plus de deux mois après sa mise en vente, le Club de golf Sorel-Tracy Les Dunes a trouvé preneur. C’est la famille Phaneuf qui s’en est portée acquéreuse, dont quelques membres sont Sorelois.

Parmi les huit nouveaux propriétaires, il y a notamment la femme d’affaires Maryse Phaneuf, qui est propriétaire de la boutique Lingerie Frou-Frou à Sorel-Tracy. « Nous sommes huit actionnaires dans cette transaction, soit Carmen Phaneuf et son conjoint Michel Morin, Robert Phaneuf, Réal Phaneuf et sa conjointe Chantal Girouard, Léandre Phaneuf ainsi que mon conjoint Pierre Ouellette et moi », révèle-t-elle.

Maryse Phaneuf n’a pas voulu révéler le montant de la transaction pour l’instant, précisant toutefois qu’une partie du montant total est prévu pour l’amélioration des présentes installations. « Les gens qui nous connaissent savent que nous sommes des passionnés de golf et nous voulons lui redonner le lustre de haut niveau qu’il mérite, ce ne sont pas les ressources qui manquent. Ce sera une grosse année [2024]. Il y a beaucoup de choses à faire pour le terrain », révèle la nouvelle propriétaire, qui s’engage à ce que tout soit près pour l’ouverture de la prochaine saison.

Vente entérinée à 91,5 %

Ce sont 178 actionnaires sur un total de 238 qui se sont prononcés sur l’offre d’achat de la famille Phaneuf, le samedi 23 décembre, lors d’une assemblée spéciale tenue au pavillon du Club.

« Le résultat du vote (176 votes) a été de 161 oui, 14 non et 1 vote rejeté pour un pourcentage de 91,5 % en faveur de la vente », indique par communiqué Daniel Gendron, le président du conseil d’administration du Club de golf Les Dunes. Tout comme Maryse Phaneuf, ce dernier n’a pas voulu révéler le montant de la transaction.

Une période de vérification diligente de 30 jours est en cours pour la famille Phaneuf. Elle se terminera le 22 janvier. « Si tout est satisfaisant, la transaction devrait être notariée d’ici le 15 février prochain », précise M. Gendron.

Rappelons que deux autres personnes étaient aussi intéressées par l’achat des Dunes, soit Jean Cournoyer et Sylvain Descheneaux. Ces derniers avaient d’ailleurs exposé leur offre sur les réseaux sociaux quelques jours avant l’assemblée spéciale du 23 décembre.

Rejoint par le journal, Jean Cournoyer a divulgué sommairement l’offre qu’ils souhaitaient soumettre aux actionnaires, soit 3 M$ pour l’achat du Club et 1,5 M$ en investissement sur les installations en 2024. « Je ne suis pas déçu, confie-t-il. Durant le processus, j’étais en train de vendre Location Kiroule, je n’avais donc pas la tête complètement aux Dunes, pour être honnête. Je crois qu’on aurait fait une belle job avec le terrain, mais ils [des actionnaires] n’ont pas aimé qu’on ait étalé notre offre sur les réseaux sociaux. On devait se faire entendre! »

Le 23 décembre, les actionnaires du Club ne se sont pas prononcés sur l’offre de messieurs Cournoyer et Deschenaux, alors qu’ils venaient d’accepter celle de la famille Phaneuf.

De l’argent sur la table

Le 12 octobre, l’homme d’affaires sorelois, Louis-Philippe Duclos, avait offert 3,895 M$ aux actionnaires du Club de golf. L’offre avait été refusée bien qu’elle représentait le prix demandé pour le Club. Quelques jours après le refus, M. Duclos avait confié au journal être « amer » face à la situation. Ce dernier faisait d’ailleurs partie des 238 actionnaires du Club.

Deux mois plus tard, alors que le terrain a été vendu à la famille Phaneuf, Louis-Philippe Duclos assure avoir tourné la page. « Je suis bien content, admet-il. Je suis sûr qu’ils vont faire une belle job. […] On a fait quand même la plus haute offre, qui était 1,2 M$ plus élevé que celle de la famille Phaneuf. Le conseil d’administration s’est peut-être dit «il y a beaucoup de gens intéressés, on va peut-être être capable d’aller chercher un peu plus». Finalement, ça n’a pas viré de même [sic]. »

Concernant l’offre de M. Duclos, Daniel Gendron a répondu que le conseil l’a déclinée parce qu’elle était accompagnée d’une période de vérification diligente de 180 jours. Pourtant, Louis-Philippe Duclos affirme que celle-ci aurait pu être revue à la baisse.

Avec la collaboration de Stéphane Fortier.

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